Algérie

La rumeur s'est désenflée



La rumeur de la démission du coach national Djamel Belmadi, propagée par les partisans de l'ex-président Kheireddine Zetchi, pour visiblement tenter de maintenir leurs intérêts au sein de la FAF et de l'EN, s'est estompée après un laps de temps très court.L'un de ses collaborateurs sur les plans administratif et logistique, en l'occurrence Amine Labdi, un fidèle serviteur de Zetchi, qui était parmi justement ces "amplificateurs" de la rumeur, allant jusqu'à déclarer, il y a à peine quelques jours, que le coach national n'a "jamais été aussi hésitant par rapport à son avenir en EN" et qu'il "peut tout aussi démissionner", s'est voulu plus rassurant samedi soir sur les ondes de la radio El Bahdja.
"Pour être franc avec vous, je n'ai pas entendu parler de cette histoire de démission de Belmadi, je suis en contact permanent avec lui et il ne m'a jamais laissé entendre une telle chose. En revanche, je peux vous certifier que Belmadi, au langage trop direct, a un amour viscéral pour son pays, l'Algérie. Il sait très bien quel sera l'impact au sein du peuple algérien d'une telle démission. Parfois nous avons une certaine pression, surtout quand on est entraîneur national, et cela suppose des réactions.
L'objectif de Belmadi est de qualifier l'Algérie en Coupe du monde ; il ne peut pas renoncer à un tel rêve partagé par tous les Algériens", indique Labdi dans une tentative claire d'éteindre le feu déclenché la veille par le chargé de communication de la FAF, Aboud Salah-Bey. Ce dernier avait lancé un véritable pavé dans la mare qui s'apparente nettement à du chantage.
"Les derniers développements au sein de la FAF ont provoqué la colère du sélectionneur national. Il est très en colère avec tout ce qui s'est passé", a révélé Salah Bey-Aboud. Et d'ajouter : "Par respect à la FAF et à l'homme, je ne peux pas aller plus loin, ni annoncer sa démission imminente, mais je peux dire qu'il est passé par une période de colère."
Dans la foulée, Amine Labdi, subitement plus prolixe, a même fait une révélation, soigneusement et curieusement cachée jusque-là. "C'est faux, le nouveau président de la FAF, Charef-Eddine Amara, a eu au téléphone Belmadi juste après son élection. Il n'y a donc pas de contact rompu entre la FAF et le sélectionneur national, comme l'ont laissé entendre certains.
Il faut arrêter de sortir des rumeurs infondées", martèle-t-il, oubliant cependant qu'il a été lui-même l'un des instigateurs du complot (la carte Belmadi) pour amener les pouvoirs publics à renoncer à leur volonté de mettre fin à la mission de Zetchi à la tête de la FAF. Interrogé par les journalistes avant son départ au Qatar, Charef-Eddine Amara avait l'opportunité de faire cette révélation, mais il ne l'a pas faite pour des raisons peu évidentes, ce qui a prêté le flanc à la rumeur.
Le silence de Belmadi, qui aurait également dû intervenir pour annihiler les velléités de manipulation pour des desseins inavoués, n'a pas arrangé en outre les choses. Espérons que l'entrevue prévue en marge du tirage au sort de la Coupe arabe, programmé pour demain à Doha, "si le protocole sanitaire le permettra", dixit la FAF, finira par tuer la rumeur.


S. L.


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