Algérie

La rue toujours mobilisée à Bouira



Une impressionnante démonstration de force contre le système en place a eu lieu, hier, à Bouira, où avocats, enseignants d'université, corps de l'éducation nationale, ainsi que certaines institutions publiques ont organisé une marche pour exiger le départ de tous les symboles du régime.En effet, les marcheurs se sont donné rendez-vous près du parking de la cour de justice, afin d'entamer leur procession qui devait les conduire devant le siège de la wilaya. En tête de cortège, les avocats. En effet, ils étaient plusieurs dizaines à se rassembler à l'intérieur de la cour de justice, lieu de départ de leur marche qui les a conduits vers le siège de la wilaya. Ainsi, les représentants de la défense à l'échelle de la wilaya ont condamné avec fermeté la vague de répression qui s'est abattue sur les manifestants lors de la marche de vendredi dernier à Alger. "Nous sommes du peuple et avec le peuple et, par conséquent, nous ne pouvons tolérer que des citoyens qui revendiquent pacifiquement leurs droits fassent l'objet de répression", a souligné la bâtonnière de Bouira Me Sidhoum. D'autres avocats ont également fait part de leur indignation quant au "non-respect" de la volonté du peuple. "Ce système doit partir car il est rejeté par l'ensemble du peuple", ont-ils affirmé. Les enseignants affiliés au Conseil national de l'enseignement supérieur (Cnes) local ont également battu le pavé dans le but de joindre leur parole à celle du peuple. "La Constitution a été violée à de multiples reprises et le maintien de l'élection du 4 juillet constitue une énième violation de la Loi fondamentale", a indiqué Youcef Outafat, coordinateur du Cnes à Bouira. En outre, et selon notre interlocuteur, il a été décidé que les enseignants et les étudiants allaient travailler "main dans la main" pour faire "chuter le régime" et passer à une deuxième République. Enfin, les étudiants tout comme les enseignants ont battu le pavé jusqu'au siège de la wilaya pour dire "non à la suprême humiliation" infligée au peuple. Pour ce qui est des administrations publiques, elles étaient pratiquement toutes représentées lors de la marche d'hier. En effet, les fonctionnaires de la direction des affaires religieuses et des waqfs ainsi que ceux de la conservation forestière, les employés de la direction de la formation professionnelle, de la direction du commerce, de l'Algérienne des eaux (ADE), ainsi que d'Algérie Poste, d'Algérie Télécom et de Sonelgaz, pour ne citer que ceux-là, ont massivement répondu à l'appel des initiateurs. Les milliers de marcheurs se sont donné ensuite rendez-vous au niveau de l'esplanade de la maison de la culture Ali-Zamoum, devenue, depuis le 22 février, le point de chute des manifestants. Après avoir entonné l'hymne national, les protestataires ont scandé les traditionnels slogans tels que "Pouvoir assassin", "Système dégage", avant de se disperser dans le calme.
Rendez-vous est pris pour vendredi prochain.
RAMDANE BOURAHLA


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