La rue toujours déterminée

Les mêmes slogans et autres mots d'ordre ont été scandés dans la ville de Relizane, où des dizaines de milliers de manifestants ont investi la rue malgré la chaleur. Curiosité : aucune référence n'a été faite au discours du chef de l'Etat par intérim, la semaine dernière. Un non-événement. Les manifestants ont demandé que les articles 7 et 8 de la Constitution soient appliqués. L'élection présidentielle sous Bensalah et Bedoui n'est pas la bienvenue auprès des populations qui ont scandé des slogans hostiles au pouvoir. "Pas d'élection, système dégage", "Oui à un Etat de droit", "La présence de Bensalah et de Bedoui est une humiliation aux revendications du peuple", des slogans qui revenaient telle une rengaine parmi les manifestants qui étaient beaucoup plus nombreux que les précédentes semaines.Outre la marche, les manifestants ont organisé un débat sur la situation du pays et en particulier sur le maintien des "B". Lors de ce débat, les citoyens ont indiqué que "seule une transition menée par des personnes propres pourra précéder à l'élection du futur président de la République". À Relizane, les manifestants n'ont pas cessé de réclamer le départ de Bensalah et de Bedoui. Ils ont sillonné les artères du centre-ville, avant de se disperser, se donnant rendez-vous pour un autre vendredi, jusqu'au changement.

E. Yacine