La rue squattée

En ces lieux, la circulation routière est devenue, aux heures de pointe, impossible. Très dense en cet endroit, le trafic est le plus souvent confronté à  un énorme embouteillage. Les riverains du «souk» sont tancés par le vacarme et les déchets laissés par ces marchands de l'informel qui n'ont pas été dérangés par les autorités.
Situé à  quelques encablures du marché couvert, le «souk» de l'informel indispose les commerçants légalement établis qui crient au scandale en déclarant: «Avec ce silence radio, les responsables de la commune de Sétif encouragent l'illégal. Ces vendeurs à  la sauvette qui ne sont soumis à  aucune charge, mettent notre croûte en danger». Et d'enchaîner, non sans colère : «Cette anarchie nous pousse à  fermer nos boutiques pour nous installer dans la rue, car cette déloyale concurrence qui n'offusque personne, influe négativement sur notre activité qui dégringole de jour en jour.»Â  Pourtant mis au parfum, les responsables ne prennent aucune mesure pour mettre un terme à  cette situation qui perdure depuis un certain temps.
Dire que les produits vendus par «ces marchands» sont, à  longueur de journée, exposés à  un soleil de plomb. «En faisant mine de ne rien voir, les responsables locaux ne sont pas, de ce fait, exempts de tout reproche à  propos des intoxications alimentaires qui refont leur apparition, ces jours-ci», diront, outrés et dépités à  la fois, des commerçant réguliers qui ne savent plus à  quel saint se vouer.