Algérie

La rue ne se contente plus de marcher


Elle s'organise de mieux en mieux pour contrer les intentions de l'adversaire et faire échouer les perspectives de ceux qu'elle considère, désormais, comme ses ennemis.Forts de ce que cette dernière produit au fil des semaines, que ce soit de la part des étudiants ou du reste de la société civile, les collectifs qui font la promotion de la démocratie fleurissent à l'intérieur comme à l'extérieur du pays.
En Algérie ou ailleurs, les gens réfléchissent et s'organisent pour prémunir le pays des échecs longs comme le bras qui guetteraient son équilibre et vers lesquels ils fonceraient aveuglément. Parmi les revers qui lui sont programmés par les profils éclairés qui, jusqu'à leur offre de service, n'avaient rien inventé qui soit à inscrire à leur avantage, il y a celui promis par le sévère entêtement à vouloir penser et agir encore et toujours aux lieu et place de millions de citoyens réfractaires aux coups, en fin de compte pas si fourrés que ça, de la vieille garde.
Au presque trentième vendredi de protestation, physiquement pacifique, mais beaucoup moins tendre au niveau oral, on s'interroge encore sur l'issue de ce face-à-face citoyens/administration.
Bien sûr qu'il y a, comme abordé précédemment, les progrès enregistrés par la rue et les points marqués par elle au niveau organisationnel. Il y a quelques semaines à peine, les personnalités qui ont choisi de se mettre au service d'un système dont on les accuse d'espérer jouir des privilèges qu'il offre à ses fidèles agitaient le spectre d'un danger imminent.
Une menace née des cris assourdissants d'une rue «inconsciente» et trop «immature» pour comprendre que le pays n'était pas armé pour empêcher la catastrophe qui menacerait d'engloutir les fervents espoirs d'infatigables marcheurs. Pour les anti- Hirak, qui se gardent bien de l'exprimer en ces termes, la rue offrirait une récréation à laquelle il serait temps de mettre un terme.
Nos «experts» rompus à la bonne gouvernance, qui s'arrangent toujours pour être là où il faut, se seraient mis au travail. Ils réfléchissent à l'impératif de siffler la fin de la partie à une «insurrection» qui aurait assez duré.
M.?B.?
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