Algérie

La rue des chausseurs est devenue la rue des «habilleurs»



La rue des chausseurs est devenue la rue des «habilleurs»
Les temps changent constamment et avec eux s'installent de nouvelles traditions, chassant dans leur sillage les anciens réflexes. Les gens s'inventent une nouvelle façon de vivre, accordant leurs pas sur les progrès successifs qui s'opèrent ici et là. On ne peut pas arrêter le progrès, disait-on.A Aïn Beida, comme partout ailleurs, de nouvelles traditions se sont incrustées à la place des anciennes, pourchassant les vieux réflexes et les habitudes surannées. Ainsi, aux anciennes pratiques économiques et traditionnelles se sont substituées d'autres, comme c'est le cas précisément de ce qui est advenu de la rue des savetiers (ex- rue des caïds et aujourd'hui Delfi Brahim) qui a cédé place au vent du changement qui a soufflé sur tout le pays.La rue des «Sbabtias»(le mot dérive comme de bien entendu du mot sabot ou savate) a connu son heure de gloire quand trônaient en maîtres incontestés de talentueux cordonniers. En ce temps, les riches et les intellectuels de la cité se faisaient un réel plaisir de commander des chaussures sur mesures pour eux et leur progéniture. Les maitres du crépin (les cordonniers), en ce temps béni emplissaient l'espace du bruit de leurs marteaux. Puis, les uns après les autres, les vieux cordonniers s'en sont allés à petits pas, léguant l'espace et les boutiques à un nouveau négoce.Au départ, ce sont des bijoutiers qui s'y sont établis, puis, les affaires allant bien, de nouveaux commerces se sont implantés: des merceries, des bonneteries, des parfumeries et des boutiques pour divers produits (cosmétiques et détergents). Du coup, la rue des chausseurs est devenue la rue des «habilleurs», des marchands de fringues pour dames et enfants, des marchands de souliers d'importation, des bijoux en toc, du plaqué or et tutti quanti...Toute une faune de vendeurs a fait son apparition, accaparant le moindre espace. Une nouvelle appellation s'est greffée à l'espace. La rue n'est plus connue que par «Trik Staïfia», tout simplement parce que parmi les premiers commerçants certains sont d'origine sétifienne.De partout viennent des acheteurs et acheteuses. Beaucoup y viennent surtout pour passer le temps, changer d'air, comme on dit. Entre temps, un autre commerce a poussé, c'est celui des pizza et de m'hadjeb. Mais, attention, quand il y a foule, des jeunes pick Pocket font leur apparition, visant entre autres à subtiliser les portables des jeunes filles. Pour paraphraser, feu le poète Ahmed Azegagh, disons : «A chacun son métier.»




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