Les commerçants ayant pignon sur rue, à la
rue d'Alger, ne savent plus que faire devant la prolifération de vendeurs à la
sauvette qui ne laissent aucune place vide. Cette rue très commerçante a déjà
fait l'objet, voilà quelques années, d'une opération coup-de-poing qui l'a
vidée de ses innombrables charrettes qui rendaient la circulation automobile et
même piétonne très difficiles.
Les services concernés avaient, à l'époque,
eu toutes les difficultés pour déloger les marchands ambulants qui proposaient
toutes sortes de marchandises sur des étals montés sur des remorques ou
carrément sur le sol, très sollicités d'ailleurs par les citoyens car les prix
étaient très bas par rapport à ceux pratiqués dans les magasins. Puis, depuis
maintenant quelque temps, nous avons pu voir réapparaître quelques vendeurs qui
se sont multipliés pour occuper actuellement la quasi-totalité de la surface de
la rue déjà étroite. D'un autre côté donc, ce sont les commerçants qui
possèdent des magasins le long de cette rue qui se sentent lésés par cette
concurrence qu'ils qualifient d'illégale puisque ceux qui pratiquent le
commerce informel ne paient ni impôts ni charges, ce qui leur laisse une marge
de bénéfice assez large qu'ils mettent à profit pour vendre moins cher.
Ils ont adressé une pétition à l'APC avec
des copies pour information au wali, à la DCP et aux services de police pour
«tirer la sonnette d'alarme sur cette situation d'anarchie qui prévaut dans cette
rue». Les commerçants veulent aussi attirer l'attention des autorités
concernées contre les risques de voir ce commerce se transformer en commerce
illégal de drogue et d'autres produits dangereux sous couvert d'une activité
commerciale.
En plus, les vols et les agressions sont
devenus «monnaie courante» selon eux. Ces mêmes commerçants menacent de
recourir à une grève illimitée si une solution n'est pas trouvée pour faire
retrouver sa quiétude à la rue d'Alger et affirment que «nous irons jusqu'à mettre
la clef sous le paillasson avant de geler notre activité auprès du CNRC et
aller ainsi grossir les rangs des marchands de l'informel, ce qui nous évitera
donc de payer les impôts et les autres charges».
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Posté Le : 06/04/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : T M
Source : www.lequotidien-oran.com