Algérie

La rue d'Alger de nouveau squattée



Les commerçants ayant pignon sur rue, à la rue d'Alger, ne savent plus que faire devant la prolifération de vendeurs à la sauvette qui ne laissent aucune place vide. Cette rue très commerçante a déjà fait l'objet, voilà quelques années, d'une opération coup-de-poing qui l'a vidée de ses innombrables charrettes qui rendaient la circulation automobile et même piétonne très difficiles.

Les services concernés avaient, à l'époque, eu toutes les difficultés pour déloger les marchands ambulants qui proposaient toutes sortes de marchandises sur des étals montés sur des remorques ou carrément sur le sol, très sollicités d'ailleurs par les citoyens car les prix étaient très bas par rapport à ceux pratiqués dans les magasins. Puis, depuis maintenant quelque temps, nous avons pu voir réapparaître quelques vendeurs qui se sont multipliés pour occuper actuellement la quasi-totalité de la surface de la rue déjà étroite. D'un autre côté donc, ce sont les commerçants qui possèdent des magasins le long de cette rue qui se sentent lésés par cette concurrence qu'ils qualifient d'illégale puisque ceux qui pratiquent le commerce informel ne paient ni impôts ni charges, ce qui leur laisse une marge de bénéfice assez large qu'ils mettent à profit pour vendre moins cher.

Ils ont adressé une pétition à l'APC avec des copies pour information au wali, à la DCP et aux services de police pour «tirer la sonnette d'alarme sur cette situation d'anarchie qui prévaut dans cette rue». Les commerçants veulent aussi attirer l'attention des autorités concernées contre les risques de voir ce commerce se transformer en commerce illégal de drogue et d'autres produits dangereux sous couvert d'une activité commerciale.

En plus, les vols et les agressions sont devenus «monnaie courante» selon eux. Ces mêmes commerçants menacent de recourir à une grève illimitée si une solution n'est pas trouvée pour faire retrouver sa quiétude à la rue d'Alger et affirment que «nous irons jusqu'à mettre la clef sous le paillasson avant de geler notre activité auprès du CNRC et aller ainsi grossir les rangs des marchands de l'informel, ce qui nous évitera donc de payer les impôts et les autres charges».




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