La rue d'Alger dans un piteux état

La rue d'Alger, devenue par la force des choses un parking pour les minibus qui desservent la cité du 26 Avril, est dans un état de délabrement avancé à cause de l'amoncellement des détritus et l'absence des services de la commune.Les marches des escaliers, qui mènent droit vers cette file interminable de fourgons de type J9, sont rongées par l'âge et l'on se demande, à juste titre, du côté des piétons de l'acheminement de l'argent du contribuable.Les affaissements, les effritements et la broussaille qui épouse lesdites marches mettent à rude épreuve les jambes frêles des enfants et des personnes âgées.«Notre calvaire quotidien commence avec ces escaliers qu'on refuse de réhabiliter, ces odeurs nauséabondes causées par l'absence de toilettes publiques et l'improvisation de pissotières le long de cette rue, pour buter encore au problème l'insécurité qui règne de jour comme de nuit», estime un habitant d'un immeuble de la cité Clair-soleil qui surplombe cette même artère du centre ville.De visu, un groupe de marginaux sévit tout près de deux banques où plusieurs cas de vol à l'arraché ont été signalés par les clients. Deux autres malfrats s'adonnent au guet des paisibles citoyens qui se rendent à l'antenne d'Algérie-Poste où l'on déplore la même situation. La dîme demandée aux automobilistes en contre partie du stationnement des véhicules est aussitôt versée au plus âgé du groupe.Celui-ci assure également la mobilisation de ces jeunes pour une éventuelle intervention musclée. Un automobiliste s'en est plaint à travers les propos suivants : «Je suis quotidiennement abordé par ces malfrats qui demandent le paiement d'une taxe de stationnement demandée à la tête du client». L'exiguïté des lieux, les immondices qui jonchent la chaussée à longueur d'année, les odeurs pestilentielles, l'insécurité, la conduite périlleuse de certains chauffards, les façades crasseuses, les nids de poule, l'absence d'aménagements urbains et le choix peu judicieux pour y implanter des structures financières jouent en faveur de la mauvaise réputation de la rue d'Alger.