Les habitants de
la rue Larbi Ben M'hidi, longue
de près de 500 mètres
et comptant parmi les artères les plus commerçantes de Constantine, n'en
reviennent pas de son état de dégradation avancé, du fait de fuites et
d'infiltrations d'eau persistantes à l'origine d'affaissement de la chaussée en
plusieurs endroits.
Selon eux, «il y
a plusieurs mois sinon des années que de l'eau potable s'échappe depuis la
mosquée «Djemaa Lekbir» et s'écoule jusqu'à l'avaloir
situé en face de l'ascenseur Mellah Slimane où l'eau
d'une autre fuite (des eaux usées cette fois-ci) stagne depuis des lustres, tant
et si bien qu'au niveau du parking de la médersa, annexe de l'université
comprenant de nombreux laboratoires et se trouvant à proximité, la chaussée
s'est affaissée sur au moins cinq mètres de long et deux de large, réduisant
d'autant le nombre de voitures pouvant s'y garer. Cet affaissement, à la longue,
pourrait se répercuter sur cet immeuble, qui pour l'instant ne serait pas
directement menacé».
Selon le
directeur du patrimoine de la wilaya, dont l'administration s'y trouve, «cela
fait six mois que je n'arrête pas d'envoyer des correspondances informant aussi
bien la Seaco
que la mairie de la ville sur ce phénomène d'affaissement, mais sans réponse. Des
agents de l'APC sont bien venus colmater le grand
trou béant, mais celui-ci n'a pas tardé à s'affaisser de nouveau et le problème
demeure au même point». Des riverains confirment ces propos, indiquant avoir
fait les mêmes démarches auprès de la
Seaco en plus de ceux de la mairie,
malheureusement sans résultat tangible jusqu'à maintenant.
Entre-temps, la
situation n'a fait qu'empirer à telle enseigne, disent-ils, qu'il y a une
quinzaine de jours un second affaissement de la chaussée est survenu à un autre
endroit de la rue. Il s'agit là, indiquent-ils, d'une crevasse de forme
circulaire, située en bas de l'artère et au niveau de l'hôtel «El Hawa Ettalk». Et le même scénario
s'est répété là aussi, précisent-ils, en ce sens que sitôt après avoir été comblé
par une équipe de l'APC, il y a eu un autre
affaissement. Et nos interlocuteurs d'ajouter «nous ne comprenons pas ce qui
arrive à notre rue qui n'en peut plus d'être «défigurée» continuellement». «Aussi
renouvelons-nous notre demande d'intervention pour le règlement définitif de ce
problème, avant que les choses n'empirent davantage», affirment-ils.
Le délégué du
secteur urbain de Sidi Rached, M. Derdour,
dont relève ce problème fait savoir que ses services techniques prennent en
charge tous les tassements de terrains signalés par nos équipes. Cependant, dira-t-il,
«nous ne faisons que combler les trous et autres crevasses qui, faut-il le
noter, sont nombreux et touchent pratiquement tous les quartiers». Pour ce qui
concerne la question «à la rue Ben M'hidi, est-ce
qu'il s'agit de simples fuites ou d'infiltration d'eau avec accumulation ou non
de nappes ? C'est la Seaco qui doit le déterminer par des
études. Et dans ce cadre nous lui signalons systématiquement tous les cas
relevés par nos équipes ou rapportés par les citoyens en réclamant les
réparations nécessaires», conclut-il.
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Posté Le : 31/05/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : A El Abci
Source : www.lequotidien-oran.com