La rue Abbès-Laghrour de Aïn Beïda toujours attrayante

À Aïn Beïda, la rue Abbès-Laghrour, appelée communément Roud Essaïmine, a toujours été la destination préférée, durant le mois de jeûne, des habitants de la ville et de centaines de visiteurs des communes et wilayas limitrophes.Cette rue, qui a vu passer plusieurs générations, garde malgré le temps et les changements qu'ont connues toutes les villes, son attractivité, sa splendeur et son activité occasionnelle coïncidant avec chaque mois de Ramadan.
Une rue où on trouve de tout. L'on garde toujours à l'esprit la zlabia de cette rue, son pain maison, ses gâteaux, ses plantes aromatiques. On y vendait même des tortues. Ce samedi après-midi, malgré la fine pluie, la rue n'a pas désempli, comme si cette fraîcheur stimulait l'envie d'acheter, cela est observable notamment devant les vendeurs de têtes d'agneaux, de lapins et de poissons cuits sur charbon de bois.
Devant leurs fours fabriqués en brique réfractaire avec du charbon à la base, les vendeurs cèdent la tête d'agneau entre 1 000 et 1 100 DA, le lapin, entre 1 400 et 1 700 DA et le poulet désossé à 1 000 DA, quant au poisson c'est selon le type et le poids.
"Sans cette rue Ramadhan n'aura aucun goût à Aïn Beïda, c'est là qu'on ressent qu'on est en période de jeûne, venir ici est une tradition enracinée chez la population, qui dit Ramadan dit Roud Essaimine, voilà", nous dit un habitant. Aujourd'hui cette rue ne connaît plus les bagarres des années 1970, mais, selon certains, l'organisation du marché en ce lieu semble faire défaut puisque chacun accapare l'espace qui l'arrange. Pour le P/APC, M. Zine TIab, "la rue Abbès-Laghrour est l'un des symboles de la ville, nous l'avons connue très jeunes, c'est un symbole, les commerçants du Ramadhan sur cette rue savent s'organiser automatiquement, tout se règle de lui-même et puis cette année Roud Essaimine est bien sécurisée".
B. NACER