La route tue toujours

A Chlef, la route continue de faire des ravages. Les bilans dressés par la police, la gendarmerie ou même la Protection civile confirme ce constat. Des accidents en accroissement, en dépit des campagnes de sensibilisation, des portes ouvertes et des spots publicitaires sur les ondes de la radio locale.
A titre illustratif, le commandement du groupe de la Gendarmerie nationale a enregistré au cours de la semaine écoulée quatre morts et vingt trois blessés. Ces accidents ont eu lieu au niveau de la RN4 reliant Oued Sly et Oum Drou, la RN 11 reliant la commune de Ténès à celle d'El Marsa, la RW 151 reliant la commune de Zaoudja à celle de Abou El Hassène. La gendarmerie fait état de 191 délits, 59 infractions et plus de 170 amendes forfaitaires. Ils sont principalement dus à la perte de contrôle du véhicule, l'excès de vitesse, les dépassements dangereux, l'inattention des piétons. Dans le même contexte, les statistiques de la Protection civile pour le mois de juillet font état de 10 morts et de 1 533 blessés et 2 000 interventions. 29 interventions ont eu lieu au niveau de la RN 4, et 25 autres interventions sur la RN 19, reliant le chef-lieu de la wilaya à la commune côtière de Ténès sur une distance qui dépasse les quarante kilomètres. Cet axe connaît un embouteillage indescriptible tout au long de l'année. Les embouteillages augmentent durant les mois d'été où les estivants se ruent sur les plages de Ténès et des autres communes, telles Sidi Abderrahmane, El Marsa, Béni Haoua. Des millions de vacanciers affluent sur les côtes de la wilaya. Il y a lieu de noter le passage inévitable par la commune d'Oued Farès, suscitant l'ire des conducteurs et des voyageurs. Pour cause, l'état des routes et les travaux qui s'éternisent durant des mois et des mois. Un passage restreint, poussiéreux, il faut toujours slalomer pour avancer pour éviter les mauvaises surprises. Les citoyens des diverses communes et localités ne cessent de réclamer le bitumage ou la réhabilitation des routes. La semaine écoulée, un mouvement de contestation des habitants de la commune de Oued Goussine a été enregistré dont le motif est l'état des routes. Elles sont bosselées et ou crevassées. Les responsables n'ont jamais songé à faire appel à des entreprises spécialisées pour les parfaire selon les normes requises. Car il suffit qu'il pleuve pour qu'elles deviennent un véritable bourbier. Pourtant, les enveloppes financières allouées sont largement suffisantes pour en finir avec les chaussés défoncées. Malheureusement, les causes des ces génocides quotidiens sont nombreuses. On peut citer l'absence totale des associations qui inciteraient à la prévention routière et les citoyens font peu cas des la vie. Une conduite non disciplinée. L'adhésion des conducteurs au nouveau code de la route était éphémère. Les sanctions répressives ne les effrayent pas, et les lois mises sous le boisseau. Espérant que l'introduction du permis à points poussera les automobilistes à être plus vigilants.