L'hécatombe routière persiste sur nos routes, en dépit des mesures prises, à ce jour, pour l'éradiquer. Les mois de janvier et février ont été particulièrement meurtriers sur nos routes, comme l'atteste le bilan du Centre national de prévention et de sécurité routière (Cnpsr) dévoilé, hier. quatre cent soixante dix personnes ont trouvé la mort et 3 000 autres ont été blessées dans des accidents de la circulation enregistrés à travers les différentes régions du pays. C'est ce qu'a affirmé, Ahmed Naït El Hocine, le DG de cet organisme qui gère, par intérim, la Délégation nationale à la sécurité routière, rattachée au ministère de l'Intérieur. Il intervenait lors de son passage au forum du quotidien arabophone Echaâb. Le responsable a affirmé que le nombre de victimes des accidents de la circulation est en baisse, comparativement à la même période de l'année dernière. Il s'appuie sur le langage des chiffres et révèle qu'il y a eu 32% de moins de morts durant les deux premiers mois de 2021, cela avant de noter que le bilan des accidents de la circulation reste encore très lourd. Il dira, dans ce sens, que la moyenne journalière est estimée à 10 morts et à plus d'une centaine de blessées. Le nombre de personnes ayant perdu la vie dans les accidents de la circulation reste «spectaculaire» et «inquiétant», sans oublier le fait que les victimes d'accidents risquent des séquelles «à vie», confirme Ahmed Naït El Hocine. Ce responsable n'a pas manqué d'affirmer que «le non-respect du Code de la route demeure la cause principale de la persistance du terrorisme routier». Pour étayer son propos, il a souligné que «le facteur humain vient en tête des causes d'accidents, avec une moyenne de 95% du total des accidents enregistrés».«Les nouveaux titulaires du permis de conduire, les conducteurs âgés entre 18 et 29 ans et les motocyclistes sont les plus impliqués dans les accidents de la route», a encore précisé Ahmed Naït El Hocine.
Pour ce qui est des mesures prises pour juguler le terrorisme routier, le même responsable a révélé que le ministère de l'Intérieur a adressé une note aux walis, les invitant à éradiquer les points noirs recensés dans leurs wilayas.
Il a évoqué l'état vétuste de certains tronçons routiers. Il reconnaît que le facteur routier est à l'origine de certains accidents de la circulation.
Le premier responsable de la Délégation nationale à la sécurité routière a également révélé que ses services vont «intensifier l'exploitation des vidéos relayées sur les réseaux sociaux et les caméras de surveillances pour arrêter les personnes qui sont à l'origine des accidents».
L'autre mesures qui tardent à être appliquée sur le terrain, serait, hélas, la mise en place du permis à points. Son entrée en vigueur ne sera pas pour cette année ni encore peut-être pour l'année prochaine. D'ailleurs, aucune date n'a été avancée par le responsable, qui a reconnu qu'«elle demeure une solution efficace et aura de quoi «embêter» les chauffards».
Néanmoins, il affirme la délivrance d'un million 500000 permis de conduire biométriques. Une grosse carte à jouer, mais...
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Posté Le : 24/03/2021
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Mohamed AMROUNI
Source : www.lexpressiondz.com