La route de la Corniche attend ses plaques de signalisation routière

L'absence de la signalisation routière pose un sérieux problème sur la Corniche oranaise. Près d'un mois après le revêtement en bitume de quelques tronçons de l'axe routier reliant Mers El-Kébir et Aïn El-Turck, le dispositif de signalisation y est toujours absent. Le danger est d'autant plus sérieux que cet itinéraire sinueux est connu pour être des plus mortels, tant à l'échelle de la wilaya qu'au niveau du territoire national. En effet, l'installation de signaux sur la route, opération qui doit suivre la remise en service de la voie (en principe, la signalisation précède même la remise en service ; mais, pour ne pas bloquer le trafic, elle est généralement retardée), n'est pas encore effectuée, qu'il s'agisse du traçage sur la chaussée (signalisation horizontale) ou de la pose de panneaux (signalisation verticale). Conséquence, c'est la désorientation totale.

 Les chauffards en profitent bien. Ainsi dépassement interdit, excès de vitesse, 2e et 3e positions, entre autres manoeuvres dangereuses, font-ils partie du quotidien sur cette voie à grand trafic. Théoriquement, si l'on applique rigoureusement le code de la route, l'automobiliste n'est pas pour autant considéré en position d'infraction du moment qu'il n'existe pas des signaux dissuasifs. Le contrevenant peut en tout cas toujours se prétexter du défaut de signalisation, et il n'a pas tout à fait tort.

 La situation est particulièrement périlleuse au niveau des virages du «Vieux Port », à la sortie de Mers El-Kébir en allant vers Aïn El-Turck, de l'Escargot, du Rocher de la Vieille et de Saint Rock. Là, des accidents sont quotidiennement enregistrés. La dégradation avancée du muret construit en guise de «garde du corps », pour s'en tenir au jargon des Ponts et Chaussées, est un autre point noir sur la Corniche. En effet, ce dispositif en pierres érigé plutôt de façon grossière, il y a plusieurs années, nécessite un rétablissement de bout en bout en raison du manque d'entretien, notamment le non-colmatage des brèches causées par les collisions des véhicules qui terminent inexorablement leur course dans le récif rocheux.