La route de Boghni rouverte TIZI OUZOU

Les citoyens qui devaient faire un détour par plusieurs communes limitrophes ont exprimé leur soulagement
Les habitants de la région souffraient le martyre pour rejoindre la ville de Tizi Ouzou.
La direction des travaux publics a annoncé, hier, la réouverture du CW128, chemin de wilaya reliant la daïra de Boghni au chef-lieu de wilaya de Tizi Ouzou. Cette route a, pour rappel, été fermée lors des tempêtes et des fortes précipitations de décembre 2012. Un vieux pont érigé par les Français en 1891 s'était en effet effondré au deuxième jour de pluie. L'on se rappelle, qu'un véhicule est tombé dans le ravin causant deux morts et 10 blessés parmi les usagers qui par malchance, se trouvaient sur le pont alors qu'il cédait.
La réouverture à la circulation de ce tronçon routier important pour l'activité de la région situé à une soixantaine de kilomètres du chef-lieu de wilaya a été effective depuis hier. Les citoyens qui devaient faire un détour par plusieurs communes limitrophes ont exprimé leur soulagement.
Depuis la fermeture de cette route, les habitants de la région souffraient, en fait le martyre pour rejoindre la ville de Tizi Ouzou. Le détour était si long que les destinations vers le chef-lieu de wilaya ont été réduites au strict minimum. Pour s'y faire, le citoyen de Boghni devait, en fait, prendre la route, d'abord vers Draâ El Mizan où plus loin encore vers les Ouadhias pour revenir vers Tizi Ouzou. Par ailleurs, la réouverture de ce tronçon, même s'il reflète les efforts consentis par les pouvoirs publics afin de soulager les populations des tracasseries, n'est pas suffisante. Les efforts de la direction des travaux publics sont à conjuguer avec d'autres intervenants pour compléter le travail. En effet, cet axe routier est plus connu pour son insécurité que pour la vétusté de ses ponts conçus autrefois comme voie ferrée. En effet, l'axe en question a connu des dizaines de faux barrages du temps où le pont était encore en service. Les citoyens, bien que soulagés par sa réouverture, n'en espèrent pas moins que le CW128 soit traversé en toute sécurité.
Enfin, il est également à signaler que plusieurs chemins de wilaya souffrent de la vétusté des ponts. Ces derniers, même s'ils résistent encore, ne souffrent pas moins d'un autre problème. Les débordements des rivières et cours d'eau ont conduit à la fermeture d'une grande partie. A la moindre tempête, les chaussées deviennent de véritables rivières avec les conséquences sur la fluidité de la circulation qui s'ensuit. Parallèlement, plusieurs chemins, traversant les communes, sont menacés par des glissements de terarains qui risquent de les emporter à tout moment. L'exemple des communes du flanc nord-est suffisamment illustratif, car toutes les routes présentent à plusieurs endroits des affaissements qui ont déjà emporté la moitié de la chaussée. Jusqu'à hier, aucune trace de travaux de réparation ou du moins d'endiguement des glissements n'était visible.