Algérie

La roue tourne et ils ne le savent pas !



En même temps que la rue, triomphante, fêtait le premier anniversaire de sa remarquable révolution du sourire, je n'ai pas résisté à l'envie d'aller faire un tour du côté de la chaîne Ennahar, histoire de voir comment se comportaient, à son égard, celles et ceux qui ont très vite été mis devant le fait accompli et savent donc que, dans quelques jours, ils ne percevront plus leurs salaires. C'est chose faite. Aussitôt son P-DG incarcéré, l'entreprise a mis son personnel au parfum, affirmant ne plus avoir les moyens financiers de lui payer ses prestations.Pas question de pleurer sur l'avenir, pas rose pour un sou, qui menace leurs fins de mois. Ils et elles ne se sont imposés, après tout, aucune réserve et n'ont pas éprouvé la moindre pudeur à mettre en pièces toute personne qui, n'adhérant pas à leurs tristes combines, alimentait, à son corps défendant et à titre de représailles, une technique bien rodée pour forcer l'audimat.
Aux employés venus aux nouvelles, il a été froidement signifié, par l'épouse du patron, qu'ils avaient le choix entre attendre que les choses se tassent pour le méchant boss qui a fait la peau à tellement de monde, sans s'encombrer d'un quelconque état d'âme, ou aller pointer au chômage ; autrement dit, se faire voir ailleurs. Pour les plus cyniques d'entre eux, ils ont, sans doute, réalisé qu'ils ne seraient pas les bienvenus ailleurs, sauf, peut-être, au sein des rédactions qui fonctionnent avec la même morgue et les mêmes intentions malsaines. Mais oui ! Il y en a qui, s'ils ne réglaient pas leurs comptes à quelques hauts responsables, confrères, membres de leur personnel ou illustres inconnus susceptibles de remplir les cases vides, avant d'être eux-mêmes dépouillés du pouvoir de le faire, ne se pardonneraient pas d'avoir raté l'occasion de goûter aux effets de leur emprise sur autrui.
Je ne vois pas l'intérêt, y compris éthique, d'enfoncer ceux qui, comme les pitoyables employés, complices de leur chaîne, au comportement innommable, n'ont plus aucune raison de crâner.
Revenir sur les descentes aux enfers quand elles sont amplement méritées ' A suivre, absolument ! A chacun sa liberté.
M. B.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)