La crise politique dans ce petit pays méditerranéen fait craindre une résurgence des violences et inquiète la communauté internationale. Samedi soir, le président de la République Michel Sleimane a reçu un appel téléphonique de la Secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton, qui a assuré que son pays «se tenait aux côtés du Liban dans les circonstances actuelles». L’acte d’accusation, qui doit être remis par le procureur du Tribunal spécial pour le Liban (TSL), basé près de La Haye, au juge de la mise en état, est à l’origine de la crise au Liban, où le gouvernement de Saâd Hariri s’est effondré mercredi après la démission des ministres du Hezbollah et de ses alliés, une action dénoncée par Washington.
Le mouvement chiite, qui accuse le TSL d’être un «complot israélo-américain» visant à le détruire, fait pression depuis des mois sur le fils de l’ex-Premier ministre assassiné, pour qu’il désavoue le TSL. Mais Saâd Hariri refuse. Les mises en accusation, confidentielles, seront remises par le procureur Daniel Bellemare au juge de la mise en état, Daniel Fransen, qui est chargé de les examiner en vue de leur confirmation. Une fois les chefs d’accusation confirmés par le juge, des mandats d’arrêt ou des citations à comparaître peuvent être délivrés. Une remise de l’acte d’accusation coïnciderait avec le début des consultations en vue de la nomination du futur chef du gouvernement, pour laquelle d’intenses tractations étaient en cours dimanche.
Turbulences
Les différents groupes parlementaires, qui doivent proposer au chef d’Etat le nom du futur Premier ministre, ont tenu des consultations séparées hier après-midi. Une réunion de l’ensemble des partis membres de l’opposition menée par le Hezbollah, dont le chef doit s’exprimer à 20h30 (18h30 GMT) est également prévue. Les yeux sont rivés sur le groupe parlementaire du leader druze Walid Joumblatt, qui pourrait faire pencher la balance en faveur ou non de Saâd Hariri, dont il était l’un des plus proches alliés avant de s’en démarquer.
M. Joumblatt a rencontré à Damas le président Bachar El Assad, dont le pays, ancienne puissance de tutelle au Liban, est un allié du Hezbollah aux côtés de l’Iran. «Ma rencontre avec le président syrien, Bachar El Assad a été excellente et j’annoncerai ma position officielle (lors des consultations) demain (aujourd’hui) à 15h45 (14h45 GMT)», a-t-il dit au quotidien An Nahar. Evoquant d’autres noms de candidats, des cercles proches de l’opposition cités par la presse ont souligné qu’un Premier ministre autre que M. Hariri pourrait cesser toute coopération avec le TSL.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 17/01/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Rédaction Internationale
Source : www.elwatan.com