Algérie

La riposte algérienne



Les ministres des Finances et gouverneurs des banques centrales de la région du Moyen-Orient, Afrique du Nord, Afghanistan et Pakistan (Moanap) se sont réunis, le 1er avril, avec la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Kristalina Georgieva. Un rendez-vous qui s'est tenu par visioconférence dans le cadre des Réunions de printemps du groupe de la Banque mondiale (BM) et du FMI auxquelles a pris part le ministre des finances Aïmen Benabderrahmane. Si les préoccupations en matière de développement économique et financier étaient au centre des discussions la question de la pandémie de Covid-19, de l'accès aux vaccins notamment, était incontournable vu les désastres qu'elle a fait subir aux économies de l'ensemble des pays. Lors de cette rencontre, les discussions ont porté essentiellement sur «les principaux défis de la région, imposés par la pandémie de Covid-19, un accent particulier a été mis sur la question d'accès aux vaccins, ainsi que sur la manière d'insuffler la reprise économique postpandémique», a souligné un communiqué du ministère des Finances. Les efforts consentis par le FMI pour soutenir les pays membres, notamment ceux à revenus faibles et intermédiaires, à l'effet de faire face aux effets de la pandémie de Covid-19 ont été mis en exergue par le ministre des Finances Aïmen Benabderrahmane, lors de son intervention. «Cette institution a fait preuve d'une forte réactivité dans sa réponse à la crise, notamment à travers l'assistance technique et l'adaptation de ses instruments et facilités de financement» a-t-il affirmé. Avant d'exposer le dispositif mis en place par l'Algérie pour atténuer les effets dévastateurs du Sars-Cov-2 pour préserver les vies humaines et l'économie nationale. «L'Algérie a mis en place un dispositif de riposte depuis le début de la propagation de la pandémie, dont le but principal était de sauver les vies humaines et de protéger les revenus», a indiqué le grand argentier du pays qui a révélé que «des mesures budgétaires, fiscales, douanières et monétaires ont été aussi prises en vue de préserver les postes d'emploi et de soutenir l'activité du secteur économique public et privé. Ce dispositif a coûté des financements supplémentaires d'un montant dépassant le 1,3 milliard de dollars, a affirmé Benabderrahmane. Le ministre des Finances a mis en évidence, par ailleurs, les efforts et les actions déployés par les pouvoirs publics pour réduire la dépendance du pays à son secteur pétro-gazier. Il a, notamment évoqué l'organisation, au mois d'août dernier, des Assises nationales pour l'élaboration d'un Plan de relance économique et sociale qui a débouché sur un plan d'action à court terme couvrant la période 2021-2024. Les jalons d'un nouveau modèle de croissance économique ont été, en effet, jetés à travers la création d'un ministère de l'Economie de la connaissance et des Start-up qui constitue un des engagements phares du président de la République. Il faut souligner que ce «chantier» vital pour sortir le pays de sa dépendance aux hydrocarbures est scruté par le FMI, la BM et la BAD, la Banque africaine de développement, qui a conseillé à l'Algérie, dans sa note intitulée «Traverser la pandémie de Covid-19, engager les réformes structurelles-automne 2020» publiée en mars dernier, d'approfondir les mesures pour élargir l'assiette fiscale, portée par la loi de finances 2021 et mettre en place un programme visant à diversifier son économie en vue de limiter la dette publique interne. Ce qui ne doit pas tomber dans l'oreille d'un sourd.


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