Algérie

La révolution du sourire se réapproprie Ighil Imoula



Les marcheurs ont scandé de nombreux slogans entendus et entonnésdans les marches du vendredi et du mardi.
Au lendemain de la grandiose marche qui a eu lieu dans la ville de Tizi Ouzou à l'occasion du 54e vendredi de la révolution populaire du 22 février 2019, la population des Ouadhias a réinvesti massivement la rue, hier, pour exiger la libération sans condition de Karim Tabbou, militant politique et président de l'UDS, parti non agréé, incarcéré depuis septembre dernier à la prison de Koléa. Une imposante foule formée par des manifestants venus de plusieurs localités de la wilaya de Tizi Ouzou a participé à cette marche qui s'est ébranlée, à 14h30, du chef-lieu communal de Tizi n'Tléta pour se diriger vers le chef-lieu de la daïra des Ouadhias.
Dans les différents carrés qui se sont formés sur la grande place de Tizi n'Tléta, les manifestants brandissaient des banderoles, des pancartes et des portraits de Karim Tabbou, d'Abane Ramdane, de Nabila Djahnine et d'autres détenus du hirak. À la tête du cortège figuraient, à côté du carré des femmes, des figures bien connues, dont Khaled Tazaghart et des détenus du mouvement libérés sous la pression du peuple algérien.
Tout au long de l'itinéraire de trois kilomètres qui a été emprunté, les manifestants portaient des pancartes sur lesquelles on pouvait lire "Pour un Etat civil et non militaire", "Libérez Tabbou, libérez les otages sans chantage", "La révolution est immunisée contre l'essoufflement" ou encore "Pour une transition démocratique". Les marcheurs ont, également, repris en ch'ur de nombreux slogans entendus et scandés dans les marches du vendredi et du mardi.
"Nous sommes ici pour exiger la libération sans condition de notre frère Karim Tabbou pris en otage pour son engagement politique. Karim Tabbou, enfant de la région, est connu pour son combat et sa détermination aux côtés des citoyens pour faire tomber le système corrompu", a clamé un intervenant qui a souligné que cette marche a été initiée pour exiger l'acquittement pur et simple de Karim Tabbou lors de son procès programmé pour le 4 mars prochain.
En dépit d'une forte chaleur, les marcheurs ont parcouru cette distance sans essoufflement et sans relâche jusqu'au centre-ville où il y a eu quelques courtes interventions pour rappeler la lutte du peuple algérien depuis le 22 février 2019. Au terme de plus d'une heure et demie de marche, la foule s'est dispersée dans le calme en se donnant rendez-vous pour le 4 mars.

O. Ghilès


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