« La révolution algérienne, un modèle de courage et de détermination »,

Le moudjahid Mohamed Salah Seddik, également historien et écrivain, auteur de 101 ?uvres, dont 27 sur la guerre de Libération nationale, a indiqué que l'Algérie a compris, lors de la répression du 8 mai 1945, que l'indépendance ne pouvait être conquise que par le sacrifice du sang. « La France coloniale a fait la promesse de donner aux Algériens leur indépendance après leur engagement pour sa libération de l'Allemagne nazie. Une promesse non tenue », a indiqué Seddik, lors d'une conférence organisée par la sûreté nationale. L'intervenant a ajouté que ce mensonge a causé d'innombrables massacres horribles et inhumains, qui ont, non seulement marqué les Algériens, mais les ont incités à se préparer psychologiquement au combat. « De ce fait, la nation s'est engagée dans le chemin de la liberté », a affirmé Mohamed Saleh Seddik. Evoquant sa contribution à la guerre de Libération, Mohamed Salah Seddik a fait savoir qu'il avait occupé le poste de chargé de communication du bureau révolutionnaire installé à Tripoli. Juste après le déclenchement de la guerre de Novembre 1954, il a été sollicité par les chefs de l ?insurrection pour des missions clandestines. Démasqué, il se rend en France en 1956, puis ralliera la Tunisie et la Libye où il a été nommé commissaire politique. Il citera, dans un passage, le moudjahid Mohamed Azouren, chef de l'opération « L'Oiseau bleu », qui a fait appel à lui pour dispenser des cours d'éducation religieuse à un groupe de combattants. Il raconte qu'il est sorti de ces cours, convaincu que l'Algérie arrachera son indépendance, ayant pour seul argument, une phrase prononcée par un moudjahid.Il a affirmé, relate le conférencier, qu'« avant, accéder au paradis n'était pas chose aisée. Tandis qu'aujourd'hui, cela est possible dès que l'on fait le choix de se sacrifier pour sa patrie ». L'orateur a fait l'aveu qu'il avait sous-estimé la capacité des combattants algériens à renverser la vapeur en raison de leur situation éprouvante. Armes désuètes, pauvreté, etc. Selon lui, les peuples arabes n'ont reconnu la portée de la révolution algérienne qu'après avoir compris que « nous sommes une nation qui ne s'incline jamais ». En Libye, où il avait passé beaucoup de temps, il a retenu que la guerre de libération nationale constituait une référence et un modèle de courage et de détermination.