Algérie

La révolte des Ouled Brahim



La révolte des Ouled Brahim
Une stèle commémorative est érigée à la mémoire des 58 Algériens massacrés lors de la bataille qui porte le nom du village Ouled Brahim. Une réalisation qui vient soulager ses habitants qui n'en attendaient pas moins. La journée du 30 janvier 1845 reste une date symbole pour les habitants de la wilaya de Sidi Bel-Abbès. Ce n'est pas la seule bataille qui s'est déroulée dans la région. D'autres ont été livrées par la population pour jouir un jour de l'indépendance. Le 30 janvier 1845, il y a eu dans ce qui était encore un camp militaire au lieudit Sidi Bel-Abbès, là où la colonisation a créé quelques années plus tard la future ville de Sidi Bel-Abbès, un évènement que les historiographes coloniaux qualifient d'« extraordinaire ». Il s'agit de ce que ces derniers désignent comme « l'attaque des Derkaouas contre le camp de Sidi Bel Abbès », a indiqué le chercheur et historien Hani Abbdelkader Lors de cette opération, le colonialisme a subi d'énormes pertes, et les prisonniers algériens, dont le chef Si Kandil Ben Djefal, ont été exécutés un certain 26 mai 1845. La réaction des militaires français ne s'est pas fait attendre. La journée même, les douars des Ouled Brahim, informés des faits et redoutant la réaction attendue des forces coloniales, tentèrent de s'enfuir avec leurs troupeaux. Cependant, la colonne du commandant Vinoy stoppa la fuite des populations des Ouled Brahim, la razzia a été impitoyable et la soldatesque leur enleva tout ce qui lui tombait sous la main, dont « une trentaine de chevaux ou mulets, plus de 200 bovins, 1.200 moutons ou chèvres ». En outre, « 70 vieillards, femmes et enfants furent pris en otages ». Plusieurs d'entre eux, peut-être tous, furent immédiatement fusillés, sans aucune autre forme de procès. La répression fut si horrible et si terrifiante que « les femmes n'ont même pas osé pleurer leurs maris tués ». Pour les soustraire à la féroce répression de l'autorité coloniale française, l'Emir Abdelkader exhorta les Ouled Brahim à émigrer au Maroc. Ce fut un exode terrible, en plein hiver. Mais cet exode au pays voisin n'a pas été salvateur puisque les hommes ont été emprisonnés et les femmes et les enfants réduits à l'esclavage. Ce sacrifice de Ouled Brahim mérite bien une stèle commémorative contre l'oubli, note l'historien.




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