Algérie

La révision de la loi sur les hydrocarbures finalisée


La révision de la loi sur les hydrocarbures finalisée
Les experts des ministères de l’Energie et des Finances se sont entendus sur les modifications à apporter à la loi sur les hydrocarbures, selon une déclaration faite, hier, par le ministre de l’Energie et des Mines, Youcef Yousfi, à la Chaîne I de la Radio nationale. «On a fait des études avec le ministère des Finances et on s’est mis d’accord sur des points qui arrangent tout le monde», a indiqué le ministre en réponse à la question de savoir où en était le projet de révision de la loi sur les hydrocarbures. Ainsi, il y a déjà un terrain d’entente entre les deux ministères sur les propositions de revoir certaines dispositions fiscales pour faciliter les investissements. Avec cette annonce, le projet de révision de la loi ne devrait pas tarder à être entériné par un texte officiel.
Les compagnies n’ont jamais demandé à revoir le principe des 51/49%, a expliqué le ministre, en ajoutant que le problème se pose au niveau des articles sur la fiscalité dans la mesure où les conditions qui prévalaient en 2005 ont changé et que les coûts des investissements ont augmenté. L’autre annonce faite par M. Yousfi est relative à l’exploration offshore. Il a indiqué que le premier puits en mer sera réalisé en 2013.
Le premier  puits offshore en 2013
Le ministre a démenti les informations faisant état d’un pic pétrolier pour Sonatrach en 2012, en indiquant que de nouveaux gisements de pétrole et de gaz vont entrer en production d’ici la fin 2012 et au début de l’année 2013. Le développement de l’exploration pour le renouvellement des réserves constitue une priorité pour le pays car il faut toujours découvrir pour remplacer les quantités produites, a indiqué le ministre, en estimant que Sonatrach n’a pas les moyens techniques et humains pour couvrir l’ensemble du domaine minier qui est de 1,5 million de kilomètres carrés. La pétrochimie constitue l’une des priorités du programme du secteur de l’énergie, selon le ministre, qui a annoncé : «On a environ 10 projets pétrochimiques à l’étude qu’on va lancer.» Le développement de la pétrochimie va concerner surtout les filières des plastiques et des fibres textiles. Les engrais sont un autre secteur qui sera privilégié et l’Algérie projette de devenir un pôle important de production, lequel sera profitable pour le pays et visera aussi l’exportation, selon le ministre.
De nouvelles raffineries
Concernant le raffinage, M. Yousfi a confirmé les projets de 3 ou 4 nouvelles raffineries, dont le lieu d’implantation reste à déterminer. La production à la raffinerie d’Arzew, qui était à l’arrêt pour des travaux de réhabilitation, a redémarré le 15 février dernier, a-t-il indiqué.
Sa capacité est passée ainsi de 2,5 millions de tonnes par an à 3,8 millions de tonnes.Le taux de pénétration du gaz naturel dans les foyers, qui est de 47%, devrait passer à 55% en 2014, selon le ministre. Il y a eu 254 000 nouveaux clients en 2011.
A propos de Desertec et du marché régional de l’électricité, la coopération en est à la phase des études, actuellement, mais le programme national des énergies renouvelables est en route, selon le ministre, qui a donné le chiffre de 100 000 emplois qui pourraient être créés dans ce secteur. A une question sur la comparaison à faire entre 1971, année des nationalisations des hydrocarbures, et 2012, le ministre a indiqué qu’il y a eu une révolution énergétique dans la mesure où on exportait 1,5 milliard de mètres cubes de gaz alors qu’on en réalise environ 60 actuellement et que la production de pétrole a doublé. Sur un autre plan, la consommation nationale énergétique actuelle est sans comparaison avec ce qu’elle était et le taux d’électrification est estimé à 98% par Sonelgaz.
A une question sur les scandales qu’a connus la Sonatrach, le ministre a indiqué que «les problèmes que Sonatrach a vécus sont derrière nous et aujourd’hui, Sonatrach est une société forte, qui a retrouvé son moral».
 
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