Le projet de révision de la Constitution sera soumis au peuple ou au Parlement au début de la nouvelle année, selon le secrétaire général du parti du Front de libération nationale (FLN), Amar Saâdani. «La révision de la Constitution interviendra en janvier 2016», a affirmé le premier responsable du parti majoritaire, hier, après avoir reçu une délégation du parti du Congrès national africain (ANC) d'Afrique du Sud conduite par son secrétaire général, Gwede Mantashe.M. Saâdani ne fournira cependant aucune précision ni sur la date ni la procédure, par référendum populaire ou vote parlementaire, de cette révision, la décision étant du ressort exclusif du chef de l'Etat, Abdelaziz Bouteflika.Toutefois, l'annonce est «crédibilisée» du fait qu'elle vienne de la bouche du responsable d'un parti du pouvoir qui soutient le programme du Président, et surtout dans le sillage du Conseil restreint présidé, lundi dernier, par M. Bouteflika et consacré à l'examen de l'avant-projet de révision de la Constitution. De plus, le communiqué de la présidence qui a annoncé cette réunion ayant rassemblé autour du Président ses plus proches collaborateurs et responsables, a précisé que «d'autres rencontres seront consacrées à la finalisation de cet avant-projet sous la direction du chef de l'Etat». Si le communiqué n'a pas donné d'autres indications sur les dates de tenue des réunions programmées, il a cependant montré que le mouvement s'accélère pour la finalisation du projet de révision de la loi fondamentale du pays qui entre ainsi dans sa dernière phase d'élaboration. Il est donc fort plausible que d'ici le mois de janvier 2016 tout soit bouclé et le projet prêt à être soumis à l'examen final. La loi de Finances 2016 signée (avant le 31 décembre), le renouvellement du Sénat achevé (le corps électoral est convoqué pour le29 décembre en vue de l'élection pour le renouvellement de la moitié des membres élus du Conseil de la nation), il ne restera plus dans le chantier des réformes institutionnelles et politiques que cette révision de la Constitution annoncée par le président de la République en 2011 et amorcée, en juin 2014, par des consultations avec les représentants de partis politiques, organisations et associations ainsi que les personnalités nationales et les universitaires ayant répondu aux invitations que la présidence a envoyé, le 15 mai 2014, à 150 partenaires. C'est au directeur de cabinet de la présidence, Ahmed Ouyahia, que reviendra la charge de mener les consultations avec ceux qui ont répondu à l'invitation et de réceptionner les contributions écrites. Les propositions formulées devaient servir de trame pour un avant-projet de révision qui sera confié à des constitutionalistes et des juristes avant d'être transmis au chef de l'Etat. Le Président portera ou pas ses annotations, mais soumettra au final son projet à l'approbation du peuple ou de ses élus, janvier prochain dit-on. On ne tardera pas à le confirmer ou l'infirmer.H. G.
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Posté Le : 19/12/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Hassan Gherab
Source : www.latribune-online.com