L’Alliance présidentielle reporte son sommet à septembre L’Alliance présidentielle reporte son sommet à septembre prochain. Les trois chefs de parti en l’occurrence Abdelaziz Belkhadem, pour le FLN, Ahmed Ouyahia pour le RND, et Abou Djerra Soltani pour le MSP, ont rencontré l’état-major de cette entité tripartisane devant initialement se réunir en juillet dernier, et décidé qu’ils ne tiendront pas leur sommet cet été. C’est en tout cas ce que soutiennent des membres de la direction de ces trois formations politiques. Pour expliquer les raisons de ce report, des responsables au niveau de ces trois partis invoquent la saison estivale, période des congés par excellence non favorable aux réunions. «Vous savez, bien des personnes ne peuvent pas travailler en été, période au cours de laquelle elles préfèrent se reposer pour mieux reprendre lors de la rentrée sociale», note un responsable d’une formation politique membre de la coalition gouvernementale. Toutefois, la raison de ce report est, semble-t-il, intimement liée à la décision du président de la République de surseoir à son initiative de procéder à l’amendement de la première loi du pays. Cette révision de la Constitution interviendra probablement à la rentrée sociale, autrement dit en septembre prochain, selon des sources proches du FLN. Ce projet présidentiel maintes fois annoncé, puis ajourné, avait été initialement annoncé pour la fin juillet dernier. Et c’est au Parlement que cette information s’était faite très insistante. Les parlementaires, tant de l’Assemblée populaire nationale que du Conseil de la Nation, avaient à ce sujet révélé aux représentants de la presse nationale, à l’occasion des débats autour de l’amendement de la loi électorale présentée par Yazid Zerhouni, le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, le 11 juillet dernier, qu’ils avaient reçu pour mot d’ordre de ne pas trop s’éloigner de la capitale. «On nous a dit de rester sur place et de ne pas quitter Alger parce que la révision de la Constitution devrait intervenir dans pas très longtemps», nous révèlera un sénateur. Mais c’est chez les députés du FLN que l’hypothèse d’une révision de la première loi du pays se faisait la plus insistante. «On souhaite vivement en finir définitivement avec la révision de la Constitution avant la fin juillet de cette année», avaient indiqué un parlementaire proche de Belkhadem au cours du mois dernier, tout en expliquant qu’»on se prépare activement à cette révision en étant disponibles». Dans le même temps, les directions des trois partis (RND, FLN et MSP) avaient annoncé un sommet avant la fin juillet. Mais c’était compter sans la décision du président de la République de reporter la concrétisation de son projet. Belkhadem, Ouyahia et Abou Djerra devront donc attendre l’annonce officielle de la date de la révision de la Constitution par le chef de l’Etat pour annoncer à leur tour la date de leur sommet. Toutefois, l’Alliance présidentielle devra se réunir même dans le cas où M. Bouteflika renonce à cette révision. Ceci pour au moins deux raisons: la première est liée au fait que la présidence de l’Alliance, actuellement détenue par le FLN, devra être remise au MSP, et la seconde est liée à l’impératif pour l’Alliance de faire son bilan. Lors de ce bilan, non reluisant du reste puisque l’Alliance ne s’est aucunement mobilisée autour d’un quelconque projet porteur, une explication est attendue entre Ouyahia et Belkhadem. Cette explication est en rapport avec la démarche des députés du FLN à l’APN, qui ont remis en cause l’avant-projet de loi portant révision du régime électoral alors qu’il y a eu concertation préalable entre les chefs des trois partis FLN, RND et MSP autour de sa mouture finale. Les députés du RND ont, à cet égard, exprimé une vive contestation le jour de la tenue de la plénière consacrée à l’adoption du texte de loi à l’APN. «Il y a ce qu’on appelle la coordination parlementaire de l’Alliance présidentielle, qui aurait dû se réunir à l’APN pour décider d’apporter des amendements à la loi électorale. Or, le FLN n’a pas jugé utile de le faire, préférant prendre l’initiative d’apporter les amendements qu’il veut alors que les trois chefs de partis s’étaient préalablement entendus avec Zerhouni sur le contenu de la loi électorale», avait indiqué, à cette époque, Miloud Chorfi, le président du groupe parlementaire du RND. Ces explications entre Belkhadem et Ouyahia promettent d’être houleuses. Samira Illoul
Posté Le : 08/08/2007
Posté par : sofiane
Source : www.voix-oranie.com