La réussite au bout du rêve

Vivre au quotidien son rêve le plus cher, tel est le destin de Alili Ilhem, un agent de police. Depuis sa tendre enfance et au moment où ses copines et cousins aspirent à devenir pilote ou médecin, elle, se voyait déjà, une fois grande, dans une tenue de police ou de militaire. Ce qui était au début une simple envie passagère, s'est transformé au fil des ans en une véritable obsession. « Lorsque j'étais gamine, à chaque fois que mon frère et mon oncle nous rendaient visite, j'étais émerveillée par leur tenue militaire. Je ne cessais de les importuner de questions pour assouvir ma curiosité. Je voulais tout savoir. Car, pour moi, s'engager dans un corps constitué est le plus beau métier du monde. C'est de là qu'a germé dans mon esprit l'idée de devenir militaire ou policière », confie Ilham. Outre ce rêve, Ilham souligne qu'elle était prédisposée à embrasser cette carrière. « J'aimais et j'aime encore l'ordre, la discipline et le fait d'être au service de mon prochain. Cela est un devoir, mieux encore quelque chose de sacré. Toutes ces qualités doivent faire le socle de la personnalité du policier », explique-t-elle. Après avoir obtenu un diplôme en droit des affaires, Ilham n'a pas hésité à postuler au concours d'entrée au corps de la police. « Au début, ma mère était réticente de me voir embrasser la carrière de policier. Mais, face à mon entêtement, elle a fini par céder et mieux, m'encourager », se remémore-t-elle. En 2005, elle a réussi son concours avec brio et a intégré l'école de la police de Ain Benian. « Après 9 mois de stage, j'ai été affectée à Tipasa ville pour enfin entamer ma carrière », dira-t-elle. Dès ses premiers jours, Ilham s'est vite adaptée à son métier. « Avant de commencer j'avais le trac. Dieu merci, tout s'est passé très bien. Sans aucune démesure, je me sentais dans mon élément et heureuse que mon rêve se soit exaucé ». Six ans après ses premiers coups de sifflets sur la voie publique de Tipasa, le visage tout le temps souriant de Ilham est désormais connu par quasiment tous les usagers de la route dans le chef-lieu de wilaya. « Réguler la circulation en hiver est facile. Car, mis à part les heures de pointe, le trafic est vraiment très fluide. C'est durant la saison estivale que cela devient ardu. Pour les policiers que nous sommes, nous nous devons d'être vigilants et faire face avec sang froid à toutes les éventuelles situations » résume-t-elle. En reconnaissance à son sens de discipline et de persévérance dans son travail, ses supérieurs lui ont attribué des diplômes de félicitation. « En 2007, soit une année après, elle a été récompensée par un diplôme d'encouragement. En 2009 et 2011, elle a obtenu deux félicitations. C'est vous dire son abnégation et son amour sans limite pour le métier de policier », reconnaît le lieutenant Laouirem de la sûreté de wilaya. Elle force le respect et l'estime. Elle a d'excellents rapports avec ses collègues. C'est un modèle », dit-elle. En dehors des heures de travail, Ilham se consacre au sport et à la lecture. « Je pratique le jogging régulièrement pour décompresser, mais surtout pour garder la forme, car dans notre métier la condition physique doit être constamment au top. Aussi, j'adore la lecture. Avant de m'endormir le soir, et c'est devenu un rituel, j'ouvre un livre pour me plonger dans le monde littéraire. Je lis les romans classiques en arabe ou en français », confie-t-elle.