Algérie

La réussite au BEM fêtée avec faste



C'était la fête dans pratiquement toutes les familles. La réussite à l'examen du Brevet de l'enseignement moyen (BEM) est l'heureux événement fêté avec faste dans les foyers qui n'ont pas manqué de partager leur joie avec les voisins. L'un explique l'autre.Tizi-Ouzou décroche le meilleur taux de réussite au niveau national au grand bonheur des parents qui ont veillé toute l'année à réviser avec leurs enfants. Cette année, les écoles de la commune de Draâ Ben Khedda donnent le tempo avec la meilleure note de la wilaya qui est revenue à une élève du CEM Khelifati Saïd. Il faut dire que l'établissement crée la surprise au vu du nombre élevé d'élèves qu'il abrite avec toujours des classes en surcharge. Bon gré, mal gré, les élèves ont travaillé dur et ont assuré leur succès. Il faut dire que les parents ont une part importante dans la réussite de leurs enfants. Ils veillent durant la nuit avec les enfants et le matin, on les retrouve devant les entrées des établissements à attendre l'ouverture du portail. «Mes parents m'ont beaucoup aidé. Chacun à ses matières préférées pour m'expliquer et revoir les exercices. Parfois, ils dorment la tête posée sur le coude à ma table de révision. Je leur dois cette réussite» témoigne Massi, un candidat ayant obtenu son BEM avec une très bonne note. Des enseignants n'ont pas hésité à saluer le rôle primordial des parents. «Je n'ai jamais vu ça ailleurs.
Les parents sont quotidiennement présents devant le portail à déposer leurs enfants et à les attendre le soir devant l'établissement. Chaque jour, il y a des parents qui viennent me voir à la sortie pour s'enquérir de leurs enfants. Franchement, les familles sacralisent l'école à un point inimaginable», affirme un enseignant d'un CEM de la ville de Tizi Ouzou.
Les parents souffrent durant toute l'année scolaire. Et ils fêtent avec faste la réussite. Hier, dans la ville de Draâ Ben Khedda, Tigzirt, Aïn El Hammam, l'ambiance était toujours à la fête. On entendait toujours les youyous qui résonnent des échanges de visites familiales pour présenter les félicitations. Il y avait aussi des cortèges dans les rues à croire que ce sont des fêtes de mariages. «Oui, je fête la réussite de ma fille. On s'est donné à fond durant l'année scolaire. Ça mérite une petite fête», affirme joyeusement un parent accosté dans un cortège qui sillonnait la ville de Draâ Ben Khedda. Enfin, pour illustrer cette joie qui dure encore, un témoignage d'un parent a retenu notre attention par sa sincérité.
«Je suis très heureux de la réussite de ma fille. Oui, je pense à son avenir même si je souffre durant l'année scolaire. Cette année, faute de grand budget, je n'ai pas acheté de pantalon ni de chemise, mais je suis heureux que mes privations donnent des fruits», témoigne-t-il, les larmes aux yeux.


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