Algérie

La réunion ministérielle arabe de Doha annulée



Le secrétaire général de l’institution panarabe, Nabil Al Arabi, a toutefois proposé d’organiser cette rencontre le 16 ou le 17 décembre au Caire, où siège la Ligue, a précisé cette source. Cette délégation comprend le Premier ministre du Qatar cheikh Hamad ben Jassem Al Thani, ainsi que les ministres des Affaires étrangères de l’Algérie, du sultanat d’Oman, de l’Egypte et du Soudan. Elle doit se réunir afin de répondre au chef de la diplomatie syrienne, Walid Mouallem, qui a posé de nouvelles conditions à la signature du protocole   arabe sur la protection des civils. La Ligue a également appelé à la tenue d’une réunion extraordinaire de l’ensemble des ministres arabes, en fin de semaine prochaine, selon la même source. Damas s’était dite, lundi dernier, prête à signer le protocole sur l’envoi d’observateurs de la Ligue arabe pour rendre compte des violences et tenter de mettre fin à la répression qui a fait, selon l’ONU, plus de 4000 morts depuis la mi-mars. Mais dans une lettre envoyée à la Ligue et publiée le lendemain par la presse, M. Mouallem a demandé l’annulation pure et simple des sanctions prises le 27 novembre par l’organisation panarabe, en échange de la signature du protocole. Ces sanctions, les premières de cette ampleur à l’encontre d’un des 22 membres de la Ligue, prévoient notamment un gel des transactions commerciales avec le gouvernement syrien et de ses comptes bancaires dans les pays arabes.  La signature de ce protocole a fait l’objet de plusieurs ultimatums de la Ligue face à l’absence de mesures de Damas pour appliquer le plan arabe de sortie de crise, qu’il avait pourtant accepté «sans condition» début novembre. Ce plan prévoyait l’arrêt des violences, la libération des détenus et   l’ouverture du pays à des observateurs arabes et à la presse étrangère.
Le régime poursuit ses tueries
Par ailleurs, 9 civils ont été tués hier en Syrie par les forces de sécurité du régime du président Bachar Al Assad, a rapporté l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) dans ses premiers bilans. Des tirs depuis des barrages des forces de l’ordre ont tué 3 civils à Homs (centre) et 2 autres dans des villages de la province de Deraa (sud), selon cette organisation basée au Royaume-Uni. Des tirs des forces de sécurité contre des participants à des funérailles ont aussi fait 4 morts à Maaret Al Noman, dans la province d’Idleb   (nord-ouest), selon l’OSDH, et 7 blessés à Hama (centre), selon un militant sur place. De plus, 3 hommes enlevés il y a trois semaines à Harasta, près de Damas, âgés de 28, 37 et 38 ans, ont péri «sous la torture», a ajouté l’OSDH sans préciser qui pouvaient être les auteurs de ces crimes. Vendredi, 41 civils, dont 7 enfants, ont été tués par les forces de sécurité lors de manifestations contre le régime, en particulier près de Damas et à Homs, selon l’OSDH. Vendredi, le Conseil national syrien (CNS), qui réunit des courants de l’opposition, a dit craindre un «massacre» à Homs, cible d’une répression violente depuis des semaines. «Toutes les informations, les vidéos et les militants sur le terrain affirment que le régime se prépare à commettre un massacre collectif pour faire taire la révolution à Homs et en faire un exemple pour les autres régions», a affirmé le CNS dans un communiqué. Les Etats-Unis ont fait part de leur «profonde inquiétude» quant à ces informations et Londres a demandé à Damas de «retirer immédiatement» ses forces de Homs.                                    

 


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)