Algérie

La Réunion de haut niveau adopte des mesures encourageantes



La deuxième édition de la Réunion de Haut niveau décisionnel des parties à l'accord pour la paix et la réconciliation au Mali, a clôturé ses travaux vendredi à Bamako, par l'adoption d'un communiqué, sanctionnant cinq jours d'intense dialogue entre les Parties signataires de l'Accord issu du processus d'Alger, indique un communiqué du ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger. Etaient présents à la cérémonie de clôture, présidée par le Premier ministre et chef du gouvernement malien M. Choguel Maiga, des membres du gouvernement, des responsables des Mouvements, de la médiation internationale et des médias. Dans son allocution de clôture, Choguel Maiga, a réitéré la volonté du Président de la transition ainsi que du gouvernement de ne ménager aucun effort pour mettre en oeuvre sa part d'engagement prise dans le cadre de l'Accord de paix. Il a tenu à remercier la médiation internationale sous «la conduite déterminée de l'Algérie dont il a salué le leadership et l'engagement», indique la même source. Parmi les principaux résultats auxquels a abouti la réunion décisionnelle de haut niveau, il est à mentionner la décision d'intégration de 26000 ex-combattants en deux tranches avant fin 2024, la création et l'opérationnalisation d'une commission ad hoc en charge de conduire les travaux concernant les hauts cadres civils et militaires des mouvements signataires et également la décision du gouvernement de diligenter les réformes politiques et institutionnelles non liées à la révision constitutionnelle, lit-on dans le communiqué. Les parties maliennes et les membres de la Médiation internationale se sont félicités des résultats concrets et ont mis en évidence le caractère irremplaçable de l'accord de paix et de réconciliation issu du processus d'Alger. La réunion ministérielle du Comité de Suivi de l'Accord dont l'Algérie assume la présidence a le potentiel de relancer et de renforcer la dynamique de paix à laquelle le président de la République Abdelmadjid Tebboune n'a pas cessé d'appeler les parties maliennes, selon le communiqué du ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger. Pour rappel, les travaux de la Réunion de niveau décisionnel des parties à l'accord pour la paix et la réconciliation au Mali, issu du processus d'Alger, se sont ouverts lundi dernier à Bamako, en vue de «débattre des différents aspects de l'accord pour parvenir à un consensus autour de décisions qui concrétiseront sa mise en oeuvre effective».Le gouvernement de transition malien s'est accordé avec des groupes armés, signataires d'un accord pour la paix dans le nord du pays, pour l'intégration de 26000 ex-rebelles dans l'armée malienne. Signé en 2015 par le gouvernement malien et des groupes d'ex-rebelles du nord du pays à dominante touareg, cet accord de paix dit d'Alger prévoit un processus de cantonnement des combattants des mouvements signataires en vue de leur intégration à la fonction publique, y compris au sein de forces armées, ou de leur «désarmement, démobilisation et réinsertion» (DDR) dans la vie civile. Cette intégration doit aboutir à une armée nationale restructurée, plus représentative des populations du Nord en particulier. Cette armée doit ensuite se redéployer progressivement dans les principales villes du Nord, sous la forme de bataillons mixtes. L'Etat malien et les groupes armés ont décidé «l'intégration de 26000 ex-combattants» dans l'armée, indique un communiqué du gouvernement à l'issue d'une réunion cette semaine en présence du Premier ministre malien Choguel Kokalla Maïga, de représentants des groupes armés et de l'Algérie, selon un communiqué du gouvernement. Cette intégration doit se faire «en deux tranches de 13000 (ex-combattants) dont la première est répartie selon le quota ayant fait l'objet d'un consensus entre les deux parties», dit le communiqué. La seconde tranche va s'étaler «sur une période de deux ans, notamment 2023-2024», selon la même source. En outre, les parties conviennent de la «création et l'opérationnalisation d'une commission ad hoc» chargée notamment de formuler des propositions «pour la gestion au cas par cas des hauts cadres civils et militaires des mouvements signataires», pour leur intégration dans «la chaîne de commandement». La mise en oeuvre de l'accord d'Alger, avec ses dispositions pour l'intégration des ex-combattants, ainsi que le redressement de l'autorité de l'Etat sont considérés comme des composantes politiques indispensables à une sortie de crise au Mali. Le président Abdelmadjid Tebboune a appelé le 31 juillet tous les responsables maliens à appliquer l'accord d'Alger et à retourner à la légalité «dans les meilleurs délais», avec des élections.


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