La rétreinte

La rétreinte : c'est le procédé privilégié du dinandier. Contrairement à l'emboutissage, grâce à un
coup de marteau (ou maillet) particulier -chaque dinandier à son geste- la rétreinte permet de
conserver une épaisseur de métal constante. Toutes les formes imaginables peuvent être réalisées
avec cette technique et un bon "coup de main". Car l'apprentissage peut être très long pour obtenir
une forme symétrique ou conforme au projet initial. La rétreinte peut également permettre au
dinandier de laisser libre cours à son imagination et laisser la forme évoluer en fonction des outils
utilisés.
Pour la fabrication d'un vase en cuivre à base du flan circulaire préalablement découpé. Le flan est
placé sur une boule d'un chevalet. Le flan sera tenu de la main gauche -pour un dinandier
droitier- et qui le fera tourner. De la main droite le dinandier battra le flan avec un marteau à
rétreindre d'un mouvement régulier de l'intérieur vers l'extérieur. Cette frappe formera des cercles
concentriques. Les empreintes laissées par le marteau à rétreindre sur le métal seront atténuées par
un marteau à planer. Cette opération s'appelle le sous planage.
A la suite de ces opérations, on dit que le métal s'est "écroui", c'est à dire que sa structure est
resserrée impliquant un durcissement. Pour rendre au cuivre sa malléabilité originale une troisième
opération est nécessaire c'est le "recuit". Le flan est alors chauffé au chalumeau jusqu'à ce qu'il
prenne une couleur rouge uniforme. La pièce est ensuite refroidie en étant plongée dans l'eau
froide et séchée. L'ensemble de ces quatre opérations s'appelle une passe.
Le dinandier peut maintenant continuer son travail et reprendre la rétreinte. Le cuivre autorise un
maximum de 50 passes, ce qui représentent plusieurs jours de travail. Cependant il faut plus de 8
passes pour réaliser un tel vase. Le nombre de passes est directement lié aux dimensions et au
niveau de renfermement de la forme à réaliser. Seule l'habitude permet une estimation du nombre
de passes