Algérie

La restauration des ksour à El Bayadh remise en cause



Sur le point d?être finalisés, les travaux pour la restauration des quatre plus importants ksours de la wilaya d?El Bayadh sont remis en cause par la nouvelle direction de la Culture qui récuse toute qualification aux opérateurs intervenants dans les diverses étapes de la réhabilitation de ces vestiges, et n?en appelle pas moins qu?à une expertise afin de déterminer la nature des procédés privilégiés et la consistance des matériaux utilisés. Puisque, précisera M. El Bar, en charge du secteur, « il reste inconcevable que certains ouvrages, avant même d?être réceptionnés, subissent déjà des dégradations par le fait des aléas climatiques alors que les premiers bâtisseurs ont été capables, grâce à leur savoir faire, de permettre à ce patrimoine de défier les outrages du temps, afin de les faire parvenir sans grand dommage jusqu?à nous ». La raison, dira-t-il, en est que ni les bureaux d?études qui ont été sollicités pour asseoir le projet dans ses grandes lignes, ni les entrepreneurs impliqués par la suite dans sa concrétisation ne justifiaient des capacités requises pour s?investir dans ce qui était une véritable réinvention des pratiques architecturales du passé. Pour peu, ajoutera-t-il, qu?il ait été fait cas des possibilités réduites dont se prévalaient ces quelques soumissionnaires qui ne disposaient en guise d?outils que de brouettes et de pelles, il serait apparu qu?une telle ?uvre nécessitait des techniques autrement plus élaborées, en conformité avec les termes de la loi 98/04. Ceci, avant d?affirmer que sa tutelle a été instruite sur cette situation afin d?y apporter les redressement qui s?imposent. Ces sites, continuera-t-il, n?ont jusqu?ici pas été répertoriés pour en définir le statut et, pourquoi pas, en prononcer l?insertion dans un grand parc protégé qui constituerait un atout à valeur autant culturelle que touristique évidente. Nous saurons que les ksours de Bent El Khass à Brézina, ceux de Arbaouat, Boussemghoun et Chellala ont nécessité une étude accélérée en 1999, après l?évacuation des occupants et leur indemnisation. Cette opération a coûté 2 milliards de cts cette année là puis, de 2001 à 2002, 4,5 milliards de cts, de 2003 à 2004, 5 milliards de cts et, enfin, de 2004 à 2005, 5 autres milliards de cts pour y engager les opérations de confortement et les apprêter à leur vocation touristique. Les deux premiers sont entièrement rénovés et les communes doivent être impliquées afin d?entreprendre les travaux de clôture et d?assurer leur gardiennage.


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