-Le ministre de l'Intérieur, Daho Ould Kablia, a affirmé en mai dernier que «l'opération portant sur l'élimination des marchés informels atteindra le taux de 90% à l'entame du mois de Ramadhan». On assiste au retour de l'informel'L'informel est revenu depuis quelques jours. Les revendeurs ont réoccupé les espaces publics à Bordj el Kiffan, Draria, El Achour, etc. Mais il n'est pas de la proportion enregistrée l'année dernière. Les produits proposés par ces revendeurs sont surtout des produits alimentaires et des fruits et légumes. Il y a une année, le Premier ministre a parlé d'éradication de l'informel à travers des mesures sur le terrain, mais on ne voit rien venir et la responsabilité incombe en premier lieu aux APC. Celles-ci n'ont pas réussi à créer des espaces de vente au profit des jeunes. Elles estiment que sans ces revendeurs, il ne serait plus possible de répondre à la demande, et que l'absence de l'informel va induire une augmentation des prix. Certains élus laissent activer les revendeurs à quelques mètres du siège de la mairie. Des étals sur des trottoirs sont loués ou vendus. Les élus locaux tirent des dividendes politiques de cette situation.
-Mais les clients qui achètent les produits exposés sur les trottoirs, ne seraient-ils pas eux-aussi responsables'
Effectivement, les consommateurs participent à maintenir ce phénomène. Nous n'avons pas encore acquis les bonnes habitudes de consommation. On a beau signaler le danger de l'informel, les clients y recourent toujours. On a, par exemple, dit, lors de nos différentes rencontres, que 80% des produits périmés passent par l'informel, mais les gens n'en ont cure.
-Quelle est, selon vous, la solution pour «contenir» le phénomène '
La solution que nous envisageons est la mise en place du «réseau national de distribution» annoncé par le président de la République. Le programme quinquennal (2010-2014) prévoit la création de 1000 marchés de proximité, 800 marchés de détails et 30 de gros. Mais nous remarquons, toutefois, que la majorité des APC n'ont à ce jour pas dégagé d'assiettes pour accueillir ces espaces de vente.
Il est fort à parier que l'année 2014 passera sans que ces espaces soient désignés par les APC. Les revendeurs qui préfèrent occuper les trottoirs refuseront de rejoindre des espaces de vente manquant de tout.
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Posté Le : 14/07/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Nadir Iddir
Source : www.elwatan.com