Algérie

La responsabilité des dirigeants de clubs


La responsabilité des dirigeants de clubs
La violence dans les stades de football a décru notablement cette année. Durant toute la phase aller de l'exercice 2013-2014, toutes les rencontres, ou presque, s'étaient généralement bien déroulées comparativement à la même période de la saison précédente où l'on avait vécu, un peu partout, d'horribles fins de matchs. Rappelons, pour les besoins de la comparaison, les nombreux envahissements de terrains, les agressions d'athlètes et de techniciens à l'arme blanche, les guets-apens contre la galerie visiteuse et les destructions de biens publics et privés, et les sanglantes escarmouches avec les forces de l'ordre. On croyait que le hooliganisme s'effaçait progressivement pour faire place nette au fair-play et à la communion. Un débat, même timide, sur la présence féminine dans les gradins a été engagé à l'occasion des apparitions très suivies de l'équipe nationale. Cette manche aller s'achève malheureusement sur une fausse note. Lors de l'avant-dernière journée, disputée la semaine dernière, de graves incidents ont émaillé certaines rencontres.A Constantine, les Sanafirs, mécontents suite à la défaite concédée à domicile par le CSC face au MCA, se sont violement pris aux installations du stade Hamlaoui, aux équipes de la Télévision et de Radio présentes pour la couverture et aux véhicules stationnés dans le parking.Les supporters des Vert et Noir ont, ensuite, engagé une bataille rangée contre les forces de police qui tentaient de limiter la casse. Un comportement imbécile qui déconsidère la Ville des Ponts suspendus et son équipe fétiche. L'administration du club est, au fond, pour quelque chose dans cette furie.Le CSC, sous la houlette de son ancien entraîneur, le franco-italien Diego Garzito, jouait le titre et cumulait les bons résultats. Contre toute attente, la direction met fin à son contrat et l'équipe sombre immédiatement après. Se sentant frustré par ce retournement de situation, les fans commettent l'impair. En déplacement à Bechar, la JSK s'est également plainte de l'attitude agressive d'une galerie locale, déchaînée contre les supporters des Canaris. Curieusement, là aussi, la JSS a très bien entamée la saison avant que la direction ne commette l'erreur de virer le coach Abdelkader Amrani. Depuis l'équipe a tellement régressé et s'apprête à «consommer» son troisième entraîneur. Les responsables du club, pour se couvrir, dénoncent sans répit l'arbitrage, la FAF ou les équipes visiteuses pour se mettre à l'abri du courroux légitime des supporters. Lors du match ESS - USMH, l'entraîneur Harrachi, Boualem Charef, en guise de dénonciation de l'arbitrage, ordonne à ses joueurs de quitter le terrain. Décision très grave. La rencontre s'arrête durant de longues minutes avant que le technicien n'autorise, à nouveau, la reprise des débats. Cette façon de «coacher» a terni l'image de Charef, jusque-là considéré comme exemple en la matière. Dans ces trois cas précis, comme dans tant d'autres, le mauvais management des clubs constitue la cause cachée de la violence et du mécontentement. La commission de discipline de la Ligue de football professionnel devrait s'intéresser à cet aspect du problème dans la prise de décisions. Les mauvais responsables et les techniciens indisciplinés devraient, dorénavant, payer de lourdes amendes et écoper de sanctions exemplaires pour tarir la violence à la source. Il est ainsi établi que la mauvaise gestion entretien l'aversion du public et la brutalité qui en résulte. Les présidents de clubs, les entraîneurs ou les managers sont tenus de respecter, en premier, ce minimum déontologique pour prétendre au professionnalisme. Les comités de supporters doivent cependant être encadrés par des personnes irréprochables et parfaitement conscientes du rôle qui est le leur. A ce niveau toujours, chaque comité aurait une élite de «stadiers» pour structurer et organiser ses fans. Il s'agit de préserver leur propre image. La tâche, là aussi, relève, du bon management.K. A.


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