Algérie

La responsabilité cérébrale


La responsabilité cérébrale
Penser ou réfléchir ne connaît point de limite. L'on peut sans se soucier bâtir des avis sur la négation des autres et leur faire admettre comme vérité ses illusions. La responsabilité est une culture et non un statut. Elle est un acte d'implication profond et entier qui répond par réaction à toute action. Il ne suffit par pour son éclosion qu'il soit logé dans les interstices favorables d'un écrit solennel ou qu'il soit libellé au nom d'une quelconque exaltation fonctionnelle. Le citoyen dans sa géographie reste responsable de ses trajets, de ses regards et de son emprunt du passage protégé. Les parents le sont de même pour la croissance mentale de leurs enfants. Vivre sans avoir à répondre de ses initiatives si ce n'est la fausseté de les reconvertir en des méprises ou délires d'autrui, c'est un façonnage des plus possibles en cours d'usage au niveau de tous les logis. Institutionnels, aléatoires ou illusoires.Détenir le verbe d'autorité et se faire exclure de tout devoir c'est aussi un gros dilemme, très facile de s'en découdre par ceux-là mêmes qui créent les nullards, les néophytes et les froussards. Comme une liberté, là où commence l'autorité naît la responsabilité. Un couple uni et éternel pour le pire et le meilleur. Il n'est pas question ici de cette responsabilité officielle. Car celle civile ne se borne pas uniquement à un emploi. Elle s'étend à tout individu doué de discernement. Manger c'est assumer la qualité de ses aliments. Marcher c'est valider le sol où l'on met ses pieds. Et ainsi toute la série du mouvement, de la parole ou de l'humeur devra entraîner une conscience à le faire ou s'en abstenir.Malgré les changements de nos modes de fonctionnement social la structure cérébrale de nos réflexes ne semble pas avoir subi allégrement l'effet induit par cette mutation opératoire. Tous pensent unanimement mais différemment. Chacun veut un type d'organisation. Chacun conçoit la sienne et y croit à mourir. Le projet en tant qu'initiative n'existe pas dans un ensemble. En réalité personne ne dit être responsable de crue ou d'inondation. D'embouteillage ou chute de pétrole. Collégiale est cette responsabilité, pourtant légale mais sans effet de par sa dilution dans le groupe, alors qu'une prépondérance d'ordre silencieux aurait prôné, comme satisfaction d'un désir, dans la tête de chaque membre du groupe. On apprend de la sorte qu'un ordre n'est pas exclusivement une parole avancée ou un écrit qui circule. Cela peut être un regard, un souffle ou une envie personnelle. Parfois un devoir urbain est laissé à quiconque quand un droit citadin est à la portée de tous. Voilà le dilemme conscient de la prise de responsabilité envers ce que l'on désire ardemment obtenir. Assumer et s'impliquer avec jusqu'au-boutisme ses penchants et ses visions des affaires civiles personnelles reste une histoire de l'exercice du pouvoir. Un citoyen ne se sent responsable que de son identité, son palier, voire son intérieur. Pas plus.


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