Algérie

La résolution de la question politique est prioritaire



Avec l'installation d'un nouveau gouvernement à l'orée de l'année 2020, l'Algérie s'apprête à amorcer une nouvelle phase, sous le paradigme d'une nouvelle vision politique.Selon le spécialiste en questions économiques et politique, Yassine Ould Moussa, pour régler la question économique et sociale il faut d'abord penser à régler le mode de gouvernance, avec principalement la réhabilitation de la crédibilité de l'autorité de l'Etat, ainsi que la reconstitution des institutions publiques dans lesquelles les citoyens doivent pouvoir se retrouver. Intervenant hier sur les ondes de la chaîne III de la radio nationale, M. Moussa estime que la résolution de la question politique est une priorité majeure avant d'exécuter tous autres engagements menée par le président de la république. Il s'agit de permettre aux Algériens de reprendre leurs souverainetés sur leurs institutions, même que de rétablir la confiance entre l'Etat et la société. Pour celui-ci, il s'agit en cela d'organiser la gestion de la diversité des intérêts après les stratifications sociales provoquées par une ouverture « brutale » du marché. Abordant ainsi les revendications exprimées par les manifestations populaires de ces derniers mois, notamment la question politique majeure, celle devant permettre aux Algériens de reprendre la souveraineté sur leurs institutions. L'intervenant l'estime comme une demande légitime. Pour ce qui est de la volonté du président Tebboune concernant la lutte contre l'inertie, autant celle des institutions que celle des hommes, M. Ould Moussa estime qu'il en existe certaines où il faut nécessairement provoquer des ruptures, tout en agissant, dit-il, avec prudence, de manière concertée et organisée et d'autres par le biais de simples réformes. Il prévient, d'autre part, que pour entreprendre la remise en ordre de l'édifice institutionnel et du fonctionnement de l'économie, il faut faire preuve de beaucoup de patience, compte-tenu, explique-t-il des longues périodes d'inertie dans lesquelles s'est trouvé, parfois, plongé le pays. Pour que le système économique puisse fonctionner en harmonie et avec des performances il faut, a-t-il indiqué au passage, qu'il y ait de la démocratie, des contres pouvoir et du contrôle afin de mettre un terme au gaspillage. Rappelant que l'Algérie est dotée de ressources, l'intervenant a souligné que ce n'est pas l'absence de celles-ci qui pose problème, mais l'incapacité conjoncturelle ou structurelles à les mettre en valeur, sur la base d'une gouvernance politique et d'un modèle de croissance appuyés sur un projet de société. Pour lui, la garantie de réussite de ces objectifs reste déterminée par la vigilance des Algériens à prendre en main leur destin. Par ailleurs, M. Moussa a estimé l'installation d'un nouveau gouvernement et les réformes politiques annoncées par le nouveau Chef de l'Etat, comme une forme de transition assurées par des compétences auxquelles, en ajoutant qu'il reste à définir les secteurs à organiser ou à relancer, le pays ayant, maintes fois, été « à l'arrêt».


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