Algérie

La résistance s'organise



La résistance s'organise
Bravoure - Pendant 17 ans, l'Emir Abdelkder traquera les colonnes françaises de jour comme de nuit, partout où elles bivouaquaient.
C'est connu, aux premiers boulets de canon lancés par la flotte de Charles X sur la baie de Sidi Fredj, les Turcs et leurs janissaires détaleront comme des lapins pour quitter le pays.
Ce n'était ni à l'avantage du sultan de Constantinople ni à celui de son armée qui n'a même pas fait acte de résistance dès lors qu'elle était la gardienne de notre sécurité.
Ce seront les Algériens, les fils de ce pays, qui organiseront la lutte.
D'abord dans les villes, ensuite dans les campagnes.
Pendant 17 ans, l'Emir Abdelkder traquera les colonnes françaises de jour comme de nuit, partout où elles bivouaquaient.
Il ralliera à la cause nationale tous les chefs et toutes les tribus du pays à l'Est comme à l'Ouest.
Et contrairement à ce qu'affirmaient les premiers envahisseurs, les Algériens ont montré à l'épreuve du terrain qu'ils étaient capables d'organisation et de gestion de leurs affaires.
A commencer par Abdelkader qui fédérera sous son aile toutes les forces vives du pays.«La moubayaâ» est sans doute l'acte premier du futur Etat algérien, l'expression d'une prise de conscience de l'unité des rangs.
Il faut préciser que le titre d'Emir que lui donneront les tribus n'est pas un titre dans le sens princier comme au Moyen-Orient, il mais signifie chef incontesté dans toute l'acception du terme.
Et contrairement aussi à la propagande coloniale, la smala de l'Emir n'était pas un harem et n'était pas constituée de rouleuses de couscous, c'était une logistique militaire avec ses francs tireurs, ses conseillers, son infirmerie et ses finances.
Même après la réeddition de l'Emir, d'autres combattants prendront le relais comme El-Mokrani en Kabylie et feront flotter la bannière de la liberté sur toutes les régions du centre et du sud du pays.
Vaincus, des centaines d'hommes seront déportés en Nouvelle Calédonie où ils n'abandonneront comme le leur demandait l'administration française, ni leur nom, ni leur langue, ni leur culture, ni leur identité.
Plus tard, un autre patriote, Cheikh Bouamama, tentera, malheureusement sans succès, de soulever les populations des Hauts-Plateaux.
Comme cheikh Belkheir, près d'el Bayadh (ex-Geryville), qui donnera du fil à retordre aux colons qu'il terrorisera pendant des années.
Sans même le guide d'un chef aguerri, des tribus du Tell algérien, c'est-à-dire du nord du pays, se révoltent contre l'occupant et son armée vivra l'enfer.
Les Beni Chougrane près de Mascara ne feront pas de quartiers aux Français et en particulier aux gendarmes dont la brutalité n'épargne personne.
La tribu des flitas à cheval entre Mostaganem et Mascara rendra coups pour coups aux colons qui s'étaient constitués en milices pour garder les terres qu'ils avaient volées et confisquées aux indigènes.


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