La résistance palestinienne s'unit 90 martyrs depuis le début de l'agression sur la bande de Ghaza

Ghaza, ce terreau de martyrs, est sans conteste le symbole de l'hypocrisie d'une époque et de l'injustice humaine et de ses instances à l'échelle planétaire. De la manière la plus lâche, à distance, la mort est semée parmi les civils, les femmes et les enfants. Et à distance, le reste du monde regarde, presque suppliant l'agresseur de pardonner à l'agressé. On entendrait presque des voix prier les Ghazaouis d'arrêter de mourir. C'est mauvais pour l'image d'Israël, la seule démocratie autoproclamée de la région, entend-on presque. Hier encore, treize palestiniens ont perdu la vie dans la bande de Ghaza, dont un enfant de cinq ans et deux jeunes femmes atteints par un raid aérien israélien dans le quartier de Zeitoun. Du sol, de la mer et de l'air les missiles de l'agresseur s'abattent avec «précision» sur leurs cibles civiles : entre autres, des femmes et des enfants. Sur des immeubles, des véhicules, des motocyclettes et des fermes. Depuis le début de cette énième agression de l'entité politique raciste et violente, mercredi 14 novembre 2012, la bande de Ghaza, la localité qui connaît la plus grande densité de population au monde, a perdu, encore, 90 des siens et compte plus de 700 blessés. La journée de dimanche reste, pour l'heure, la plus meurtrière avec 31 martyrs. Les images horribles, à telle enseigne qu'elles ne passent pas dans la grande majorité des médias occidentaux trop sensibles', font le tour du monde sur Internet et les réseaux sociaux. Le monde est indigné. Et alors ! Après l'indignation et la dénonciation qu'y a-t-il lieu de faire '! Regarder encore des femmes, des enfants et des hommes paisibles subir les foudres de la haine ! Il est vrai que la diplomatie internationale, par voie d'envoyés spéciaux des Etats et autres instances internationales, agit en faveur d'un cessez-le-feu rapide. Des dialogues sont amorcés, des rencontres organisées, mais il reste ces sentiments amers d'impuissance et d'injustice. Impuissance devant ce que représentent les intérêts stratégiques d'une puissance israélienne dans la région pour les grandes stratégies occidentales. Et injustice, quand les médiateurs mettent sur le même pied d'égalité agresseurs et agressés. Il y a 90 morts côté palestiniens, combien sont-ils de l'autre coté '! Y a-t-il une échelle de valeurs pour pouvoir mesurer la différence des forces de frappes et des malheurs causés des deux côtés ' Dans tout cela, les responsables politiques de l'entité sioniste préparent une invasion terrestre, tout en tentant de donner un ultimatum de bonne conscience. «Une sortie de crise politique», font-ils valoir. Mais quelle sortie de crise politique peut faire oublier des crimes contre l'humanité '! Hier, lundi, les dirigeants des mouvements de résistance palestiniens Fatah, Hamas et Jihad islamique se sont engagés à mettre «fin à la division». «De Ramallah, nous annonçons avec les leaders des autres mouvements que nous mettons fin à la division», a déclaré Jibril Rajoub, un haut responsable du Fatah, lors d'une manifestation de soutien aux Ghazaouis, organisée à Ramallah, en Cisjordanie occupée, rapporte l'APS. «Celui qui parlera de la division après aujourd'hui est un criminel», a assuré, pour sa part, Mahmoud Al-Ramahi, un chef du Hamas en Cisjordanie. Seule la solidarité entre les enfants de Palestine pourra un jour faire reculer l'agresseur. Sinon, qu'en est-il du rapport Goldstone sur les 1 400 martyrs de l'invasion israélienne de Ghaza en 2008-2009 '!
S. A.