Hasard du calendrier ou choix délibéré, cette rencontre aura lieu le jour où les Palestiniens commémorent le 66e anniversaire de la Nakba. « L'objectif de cette rencontre est de discuter de la relation avec les Palestiniens, tout en laissant la porte-ouverte à une conversation sur le processus de paix », a annoncé lundi dernier la porte-parole de la diplomatie américaine, Jennifer Psaki, après avoir réfuté deux heures plus tôt l'information portant sur cette rencontre annoncée par les Palestiniens. Kerry, artisan de la reprise fin juillet 2013 des contacts directsisraélo-palestiniens suspendus depuis fin avril, « réitérera son appel aux deux camps à observer de la retenue et à s'abstenir de prendre des mesures non constructives », a écrit Mme Psaki dans un communiqué. « La rencontre portera sur une éventuelle reprise des négociations », avait annoncé auparavant un haut responsable palestinien précisant que « cette rencontre pourrait bien être l'ultime tentative de Kerry pour relancer les négociations avec Israël ». Pendant les neuf mois de négociations, l'administration palestinienne devait suspendre ses initiatives internationales, en contrepartie de la libération de 104 détenus emprisonnés avant les accords d'Oslo de 1993. L'annonce de nouveaux projets de colonisation et la non-libération du dernier contingent des prisonniers ont poussé les Palestiniens à demander l'adhésion à plusieurs Traités et Conventions. Un accord de réconciliation entre l'Organisation de libération de la Palestine dirigée par Abbas, et le mouvement islamiste Hamas, au pouvoir à Ghaza, a également été signé. Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a, sous ces prétextes, officiellement suspendu les négociations de paix. L'Union européenne s'est dite lundi disposée à soutenir la réconciliation inter-palestinienne « sur la base de conditions claires et sans équivoque », tout en affichant sa disposition à continuer à fournir son appui, y compris un soutien financier direct, à un nouveau gouvernement composé de personnalités indépendantes. Pour les ministres des 28 Etats membres de l'UE, réunis dans le cadre du Conseil des Affaires étrangères, un tel gouvernement devrait veiller au respect du principe de non-violence et rester déterminé à parvenir à une solution fondée sur la coexistence de deux Etats et à négocier une solution pacifique au conflit israélo-palestinien en acceptant les accords et obligations antérieurs. En vue de les encourager, l'UE a promis « un partenariat spécial privilégié qui assurera aux deux parties un soutien sans précédent en matière économique, politique et dans le domaine de la sécurité dans l'éventualité d'un accord sur le statut définitif ». En visite officielle à Washington, le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, a déploré « la rupture du dialogue » entre les deux camps. « Les deux parties doivent être conscientes des bénéfices à tirer d'un accord, tout comme du prix d'un échec », a mis en garde le chef de la diplomatie française, appelant les dirigeants israéliens et palestiniens à « s'abstenir de tout geste qui puisse empêcher la reprise du dialogue ».
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Posté Le : 13/05/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Samira B
Source : www.horizons-dz.com