Algérie

La réponse de Yacine Laloui, producteur de Laïth-Media et coordinateur de la collection «L'Afrique vue par'»


Le comité du festival voulait faire une collection de courts métrages et cherchait un ensemble de réalisateurs africains. Il a été proposé à  Beloufa, par le biais d'Ahmed Bedjaoui, d'y participer vers mai/juin. C'était le dernier de la collection. Il a proposé un scénario qui a été retenu par le comité. En juillet 2009, la collection a été présentée pour la première fois. Beloufa n'ayant pas de société de production, il lui a été conseillé d'en avoir une. Il a alors créé la société Excalibur, a signé un contrat le 2 septembre 2009 et l'ONDA a entamé le règlement de la première tranche en décembre 2009, et ce, pour des raisons de transfert de fonds vers l'étranger. Il fallait que le film soit tourné deux mois après cette date. Nous devions recevoir les rushes au plus tard en février 2010. Farouk Beloufa dit que nous avions versé une somme de 60 000 euros aux dix autres réalisateurs ' Cela n'a jamais été stipulé (il me montre à  cet effet le contrat de Nouri Bouzid, réalisateur tunisien, pour son film Errance dans le cadre du Festival panafricain 2009 et où il est mentionné une somme de 50 000 euros, ndlr). Et je tiens à  préciser que je suis représentant du ministère de la Culture et non le producteur de ces films. Je ne suis donc pas le producteur de M. Beloufa. Son contrat a été signé entre le directeur du département cinéma du Panaf', M. Aït-Oumeziane, Beloufa et moi-même. Après l'envoi de la première tranche, silence radio de Beloufa. Le ministère de la Culture me demande alors, par mail, qu'il restitue l'argent. Ce mail datait du 13 janvier 2010 et était signé de Mme Zehira Yahi, chef de cabinet au ministère de la Culture. J'en informe donc Farouk Beloufa qui me répond par mail, le 23 janvier, afin de me demander une somme supplémentaire de 3000 euros pour assurer le tournage. Puis en avril de la même année, Beloufa me réécrit un mail, le 14 avril, suite à  un entretien téléphonique que nous avions eu et où il m'explique les raisons qui l'ont poussé à  ne pas pouvoir tourner le film, dont des problèmes de santé. A cet effet, il m'envoie son dossier médical que je transfère au ministère de la Culture. Ensuite, une autre personne entre en jeu, le réalisateur Khaled Benaïssa qui vient me voir pour évoquer avec moi ce problème. Zehira Yahi subventionne le voyage à  Paris de M. Benaïssa, qui va rencontrer Beloufa pour tenter de trouver bénévolement une solution. D'autres personnes viendront aider Beloufa, dont Hassen Ferhani. Bref, le tournage a lieu en décembre 2010. Je ne le contacte pas pour les raisons évoquées ci-dessous même si je devais avoir des nouvelles de ce tournage depuis longtemps. Ses rushes sont envoyés le 26 décembre 2010, et je les transfère au ministère de la Culture. A cet instant, le ministère lui demande un scénario dialogué afin qu'il soit conforme à  celui qui fut remis lors de la signature du contrat du fait du retard du tournage. Je n'ai jamais fait courir des rumeurs sur ses rushes, je ne suis pas ce genre de personne. J'ai vu les rushes et je n'ai pas à  me prononcer sur cela. De par mon statut, je n'ai pas à  le contacter car je ne suis pas producteur de son film, juste le coordinateur de cette collection. Au final, il me traîne en justice. Concernant ses dernières tranches, il faut en parler avec le commanditaire, donc le ministère de la Culture. Mon contrat, au jour d'aujourd'hui, est caduc avec ce réalisateur même si j'ai répondu à  sa procédure de justice. Il n'aurait jamais dû créer sa société de production, comme je le lui avais conseillé.
 
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