Algérie

La réponse à la crise migratoire



Comment expliquer l'absence notable de la France et l'Espagne à la Conférence internationale sur les migrations qui s'est tenue, dimanche 23 juillet 2023, à Rome ' La participation très forte d'un grand nombre de pays, et à un niveau de représentation appréciable, dont le président tunisien Kaïs Saïed, ceux des Emirats arabes unis Mohammed ben Zayed et de la Mauritanie Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, alors que l'Algérie et l'Egypte ont été représentés à cette conférence de Rome par leurs chefs de gouvernement, tout comme la Libye, Malte, la Jordanie, l'Ethiopie, le Liban, le Niger et d'autres, comme la Grèce, la Turquie, le Koweït ou l'Arabie saoudite, qui ont envoyé des ministres. Sans omettre de souligner la présence de la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, le président du Conseil européen Charles Michel et le Haut-Commissaire du HCR, Filippo Grandi. Seuls deux pays du pourtour méditerranéen, la France et l'Espagne, pourtant concernés de près par le menu de la conférence, n'ont pas de représentants. Un boycott qui ne dit pas son nom ' La question est pertinente, notamment pour le cas de la France, quand on sait qu'il existe des dissensions, qui frôlent la crise diplomatique, entre ce pays et l'Italie, justement sur cette question de l'immigration. En mai, le ministre français de l'Intérieur a déclaré publiquement que la Première ministre italienne était incapable de résoudre les problèmes migratoires de son pays. Provoquant colère et indignation en Italie. La Première ministre italienne a fermement réagi après ces critiques, en dénonçant une différence entre le discours que la France tenait «en privé et en public». Non sans mettre en garde la France « contre l'utilisation d'autres pays pour régler des problèmes de politique intérieure ». Et cette absence de représentants du gouvernement français à la Conférence de Rome n'est qu'un signe de la persistance des tensions entre les deux pays. Pour l'Espagne, l'absence de représentants à la conférence est justifiée par les élections législatives tenues le même jour. Au-delà de ces questions, la Conférence de Rome peut être un premier jalon pour le règlement des problèmes migratoires. On a, enfin, compris que la lutte contre les flux migratoires passe par le soutien aux projets de développement dans les pays pourvoyeurs de l'immigration clandestine. C'est ce que n'a pas cessé de plaider l'Algérie durant ces dernières années, et c'est ce qui a été rappelé dans le discours donné lors de cette conférence, non sans préciser que l'Algérie a dégagé un milliard de dollars pour financer des projets de développement en Afrique. Dans ce sillage, les Emirats arabes unis se sont engagés, pour leur part, à verser 100 millions de dollars pour soutenir des projets de développement dans les pays de départ de l'immigration clandestine. Et on attend l'organisation d'une conférence des pays donateurs, selon une déclaration de la Première ministre italienne. Non sans assurer que l'Italie, qui a besoin d'immigration, tout comme le reste de l'Europe, serait ouverte à l'accueil d'un plus grand nombre de personnes par des voies légales.


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