La réouverture des fast-foods et pizzerias fait le bonheur des citoyens

Si l'on posait la question aux Oranais, de savoir quelle est la première chose qu'ils feraient après le déconfinement, les réponses seraient majoritairement les mêmes : aller dans une pizzeria, dans un restaurant fast-food, s'attabler dans un café.Depuis cette semaine, l'envie de prendre d'assaut ces établissements se vérifie, avec un déconfinement partiel pour les services de restauration autorisés à faire de la vente à emporter. Au centre-ville d'Oran, dans les quartiers périphériques et autres lieux de concentration de pizzerias et de fast foods, les citoyens, souvent des habitués des lieux font la chaîne, y compris devant des pâtisseries de renom. Respectant parfois la distanciation sociale, les premiers clients sont apparemment contents. «Je travaille dans un bureau et j'avais l'habitude de venir prendre des repas avec mes collègues, ça nous a manqué ces moments simples de la vie», raconte Mounir. Il explique aussi ne pas avoir peur d'acheter et d'emporter sa pizza toute prête, qu'il prendra à la maison pour les enfants, «je connais le patron et les vendeurs, je suis un fidèle acheteur et je leur fais confiance, regardez, ils portent tous des gants et des masques à visière... Les enfants seront contents car même la pizza maison, ils ne l'apprécient pas autant que celle-là».
Pour les vendeurs, la reprise est un soulagement mais avec un bémol quand même : «On a repris depuis deux jours, mais il n'y a pas beaucoup de clients, quelques habitués qui travaillent dans les environs» témoigne l'un des employés, et d'ajouter « mais c'est quand même mieux que rien. Rester sans salaire 3 mois, ce n'était plus possible, on a souffert et on espère que ce virus va disparaître très bientôt». Pour beaucoup d'Oranais, ce n'est pas tant le fait d'acheter des repas tout prêts qui compte, mais c'est une forme de liberté de pouvoir aller et venir, se restaurer simplement, jouir d'un moment de détente, loin de l'enfermement.
C'est un plaisir auquel on s'habitue, comme s'attabler à une terrasse, siroter son breuvage en plein air ou déguster sa glace sous un soleil radieux. Des instants de bonheur dont on ne mesurait pas l'importance avant le confinement.
F. M