Algérie

La réorganisation du Groupe s'impose


Plusieurs observateurs ont estimé utile de compresser certaines de ses filiales, qui sont actuellement au nombre de 154, employant pas moins de 120 000 collaborateurs, dont 50 000 bénéficiant d'un emploi direct.Revoir l'organisation de Sonatrach en amont et en aval est une urgence de l'avis des experts. Soulignée par le P-DG, cette réorganisation touchera plusieurs aspects. A commencer par les filiales dont le nombre est excessif, de l'avis même des responsables du groupe.
Avec un total de 154 filiales touchant plusieurs métiers, ces filiales ont-elles toutes leur place dans le processus d'affaires du groupe Sonatrach ' Participent-elles convenablement aux objectifs assignés par Sonatrach '
Sont-elles toutes performantes et apportent-elles une valeur ajoutée pour le groupe Sonatrach ' Ce sont autant de questions qui reviennent chez les experts et les observateurs pour qui toute la problématique de la gestion du secteur est liée à l'organisation. Certains s'interrogent même sur le rôle exact de l'entreprise «Sonatrach société ou Etat, là est toute la question», relèvera un ancien cadre du secteur, rappelant que «les visions étriquées d'hier au moment où la manne pétrolière était généreuse a fait perdre le sens des responsabilités aux dirigeants de l'entreprise.
Sonatrach entreprise-Etat voyait déjà grand, elle englobait toutes les entreprises, devenues ainsi filiales travaillant en étroite collaboration avec elle en les intégrant dans les holdings», poursuivra notre interlocuteur. A titre indicatif, l'organisation du groupe est centrée autour du segment des travaux parapétroliers et des services investissements au transport, et ce, à travers deux holdings, l'un dit Sonatrach services parapétroliers, qui englobait, entre autres, Enageo, Enafor, ENSP?qui assuraient les travaux de prestations et l'autre dit Sonatrach investissement et participations pour les travaux de canalisations et participations, qui englobe Sarpi, entre autres.
Le tout encadré par une direction centrale dite FIP. Laquelle échappe, selon une source proche de Sonatrach, à tout contrôle, «car traitant allègrement avec les multinationales». Et de ce fait, l'enchevêtrement des rôles et la confusion dans ce domaine «particulièrement juteux» via les participations avec les multinationales. Ce qui explique d'ailleurs la multiplication des scandales.
La direction centrale des Filiales et participations dissoute
C'est justement cette FIP que la nouvelle organisation prévue compte écarter. L'information circule depuis quelques semaines et le P-DG de Sonatrach l'a confirmée dans la lettre interne du mois de novembre dernier. Parallèlement à la suppression de pôles au niveau des activités amont et LRP (liquéfaction, raffinage et pétrochimie), l'une des mesures phares annoncées est la dissolution de la direction Centrale filiales et participations (FIP) et le transfert de ses activités vers les holdings, et ce, «afin de protéger Sonatrach d'éventuelles réclamation sous litiges», justifie Ould Kaddour.
Autres mesures mises en ?uvre : le règlement à l'amiable de la majorité des nombreux litiges et arbitrages avec les partenaires étrangers, l'amélioration de la communication et de la collaboration entre les différentes activités de l'entreprise et la consolidation des circuits d'information et de décision.
Commentant ces décisions, un cadre du secteur de l'énergie nous dira : «Ould Kaddour donne l'impression de vouloir innover, apporter sa touche personnelle en restructurant encore l'entreprise Sonatrach en allégeant l'organisation en place.» Justement, cette direction FIP est, selon notre interlocuteur, source de la plupart des scandales qu'a connus l'entreprise. Il citera à titre illustratif la qualification de Saipem (une compagnie italienne spécialisée dans la recherche et les forages pétroliers) et les échecs patents de Algesco (filiale Sonatrach-Sonelgaz spécialisée dans la réparation et la maintenance des turbines à gaz).
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