La question de la rémunération des dirigeants d’entreprises peut
paraître futile eu égard à la population concernée (tout au plus quelques
milliers de personnes); mais en réalité elle est importante en raison de la
position stratégique de cette population, à la tête d’organisations
créatrices de richesse (voir n°spécial de la revue française de gestion n
°16). Elle mérite l’intérêt et la curiosité des chercheurs pour plusieurs
raisons :
Le
tabou et l’opacité qui entourent la question laissent
place à toutes les spéculations (voir ElWatan
du 31/01/02)
et à toutes les supputations. En même temps, les pressions
externes (représentants de la société civile, médias) et
internes (représentants du personnel, actionnaires) poussent
à une plus grande transparence en matière de rémunération.
Cette opacité constitue sans doute la principale raison pour
laquelle ce sujet n'a pas fait l'objet de recherches
antérieures.
L’insertion
inéluctable des entreprises dans le cadre de la
mondialisation, la privatisation des entreprises publiques et
le partenariat avec les entreprises étrangères, représentent
autant d’arguments pour que ce sujet fasse l’objet d’une
réflexion, voire d’une étude. Si dans de telles circonstances,
l’entreprise algérienne se doit d’être concurrentielle et
compétitive, il n’y a aucune raison pour que le niveau de
rémunération ne le soit pas également. Dans une telle
perspective, vaton
assister à «une mise à niveau» des
systèmes de rémunération et à l’émergence d’un marché du
travail différencié pour dirigeants d’entreprise ?
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Posté Le : 24/12/2021
Posté par : einstein
Ecrit par : - Koudri Ahmed
Source : Les cahiers du CREAD Volume 19, Numéro 64, Pages 89-99