Algérie

La rentrée... sur fond de crise



La rentrée... sur fond de crise
Après plusieurs semaines de congé, le gouvernement et les responsables de la classe politique nationale reprennent leurs activités.C'est la rentrée pour les politiques. Après plusieurs semaines de congé, le gouvernement et les responsables de la classe politique nationale reprennent leurs activités. Les membres de l'Exécutif feront, en effet, leur rentrée, aujourd'hui, avec la réunion du Conseil des ministres. Deuxième depuis l'investiture du président Bouteflika pour un quatrième mandat, ce CM devra préparer, en premier lieu, la rentrée sociale.Le menu est chargé. Au moins 20 points, dont une dizaine de projets de loi, seront examinés lors de cette réunion.Le Conseil des ministres devra d'abord adopter le très attendu projet de loi de finances pour 2015. Le président Bouteflika, qui fera une nouvelle apparition publique à cette occasion, et ses ministres examineront également plusieurs projets de loi émanant du ministère de la Justice, dont ceux portant «création d'un fonds d'aide à la femme divorcée», «la protection de l'enfant» et «la modernisation de la justice». Mais la rentrée s'annonce, d'ores et déjà, chaude.En particulier sur le plan politique. Face aux man?uvres du régime qui veut se maintenir contre vents et marées, la classe politique ne lâche pas. Les différents partis de l'opposition s'accordent pour faire le même constat : échec du système actuel et nécessité d'aller vers un changement «ordonné». Et les initiatives pour amener les tenants du pouvoir à accepter cette réalité se multiplient.Après la Coordination pour les libertés et le changement démocratique (CLTD) qui a initié une démarche fédératrice des différentes forces politiques d'opposition, plusieurs autres formations appellent désormais à l'édification d'un consensus national. C'est le cas du Front des forces socialistes (FFS) qui prépare sa conférence pour le consensus national, à laquelle il compte associer l'opposition et le pouvoir. Pour ce parti, le pays fait face à des dangers sérieux qu'il faut affronter à travers le renforcement du front interne.Des personnalités nationales et d'anciens chefs de gouvernement font le même diagnostic et appellent à un changement salutaire. Mouloud Hamrouche, Ahmed Benbitour, Sid Ahmed Ghozali et Ali Benflis appellent tous les responsables du pouvoir à «la sagesse » et à accepter d'aller vers un changement en douce. Ayant déjà repris, depuis quelques jours, leurs activités sur le terrain, les différents acteurs politiques promettent de poursuivre leurs démarches pour tenter d'atteindre leurs objectifs.Les prochaines semaines devront, à cet effet, être riches en activités. Mais seront-ils écoutés par les responsables du régime. Pas évident. Ayant achevé, au début de mois de juillet dernier, ses consultations sur la révision de la Constitution, le pouvoir reste attaché à son propre agenda. Celui-ci consiste à préparer, dans les prochaines semaines, le projet de révision de la Constitution qui devrait être proposé à un référendum populaire, ou à un vote du Parlement avant la fin de l'année en cours.Mais ce projet de Constitution, que l'on veut consensuelle, est déjà rejeté par la majorité des partis d'opposition refusant de transmettre leurs propositions à la commission présidée par le chef du cabinet de la Présidence, Ahmed Ouyahia. Et s'il n'y a pas d'évolution dans les positions des uns et des autres, c'est le statu quo préjudiciable au pays qui gagnera la partie.




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