Algérie

La rentrée sociale s’annonce houleuse



Les familles face aux augmentations et aux dépenses incompressibles Avec les fêtes, l’été est une période de dépenses pour les familles; mais quand, comme c’est le cas cette année, d’autres occasions de dépenses viennent tout de suite après, c’est la catastrophe. La rentrée sociale s’an-nonce ainsi des plus difficile avec ces grognements des travailleurs et autres fonctionnaires. Il est vrai que l’été a été des plus exécrable au point de vue du niveau de vie et du pouvoir d’achat du citoyen. Le marché a été pris d’une soudaine fièvre avec les prix qui ont pris l’ascenseur juste au début de l’été. La semoule a ainsi vu son prix s’envoler et atteindre le prix record de 1.300 DA le quintal en certaines régions du pays. L’huile de table n’est pas en reste avec le bidon de 5 litres cédé à 500 DA, alors que le sucre a accusé une augmentation d’environ 10 DA le kg et que le lait se fait de plus en plus rare. Concernant justement le lait, il faut trouver le bon revendeur de produits laitiers et le connaître personnellement pour qu’il vous laisse un sachet quotidiennement car, dès la livraison matinale, les sachets de lait reconstitué disparaissent des étals. Après un été marqué par des fêtes à n’en plus finir, des fêtes qui sont synonymes de dépenses pour les familles, voici venir le temps des autres dépenses. Et quelles dépenses! D’abord la rentrée des classes avec son lot de fournitures scolaires à acheter pour les enfants, sans oublier les vêtements et les chaussures pour les petits, et souvent des habits de marque pour les adolescentes et adolescents qui fréquentent le collège ou le lycée. Ensuite, il y a le Ramadhan et ses dépenses pour garnir la table, dépenses qui vont connaître une formidable ascension. Les Algériens, c’est connu, peuvent se passer de bonne chère durant toute l’année mais, pour le Ramadhan, c’est une tout autre affaire. Les gens, notamment les citadins, s’endettent afin de pouvoir passer un agréable mois de jeûne avec ses nombreux fruits, son pain maison, ses viandes, ses plats bien mitonnés et autres gâteaux qui sont rois. Après le Ramadhan, ce sera l’Aïd qui bouclera enfin la boucle! Le travailleur moyen dont le salaire tourne autour des 12.000 Da mensuels ne sait plus où donner de la tête. Il a passé difficilement le temps des fêtes et accusé le coup avec les augmentations des produits de première nécessité. Il s’est mis à préparer la rentrée scolaire, et voilà que le Ramadhan frappe à la porte! La rentrée, que les uns et les autres prévoient chaude, et même électrique, va certainement faire mal et bien mal aux familles. D’ores et déjà, le ministère de la Solidarité a prévu une opération afin d’aider les familles nécessiteuses. Chez nous, on prévoit beaucoup de belles actions, mais l’on prend son temps et la valeur de l’opération se noie dans le temps. L’urgence semble donc, du moins pour le gouvernement, de réfléchir à une action radicale en vue d’améliorer le revenu moyen ou mieux encore de dompter le marché.


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