Algérie

«La rentrée sociale risque d'être chaotique» Ali Laskri, premier secrétaire national du FFS



Ali Laskri, premier secrétaire national du Front des forces socialistes (FFS), était hier à Skikda pour célébrer, d'une part, les événements du 20 Août 1955 et, d'autre part, pour réunir ses troupes locales en vue d'élire le bureau fédéral de la région.
Il a prononcé, vers midi, une brève allocution pour rendre hommage aux martyrs et aux moudjahidine. Il ne manquera pas, au passage, d'évoquer la situation politique et sociale du pays.
«Cinquante ans après, les Algériens souffrent, alors que le gouvernement se distingue par son absence», a-t-il martelé.
En marge du meeting, lors d'une rencontre avec la presse, M. Laskri reviendra plusieurs fois sur «la démission du gouvernement» en déclarant : «Si l'on avait un gouvernement, on aurait tout entrepris pour faire face, au moins, aux incendies qui ravagent nos forêts.»
Et de reprendre : «J'ai été surpris aujourd'hui à Skikda par ces coupures de routes. Les gens continuent de subir les relents de la mauvaise gouvernance. Il est vrai que nous appelons à la non-violence, mais il faudrait aussi qu'on daigne enfin ouvrir les espaces pour permettre aux Algériens de s'exprimer et de manifester librement et pacifiquement.
Le gouvernement est totalement absent et cela risque d'aboutir à une rentrée sociale chaotique avec des risques énormes. C'est très grave, mais malheureusement ceux qui nous gouvernent restent encore inconscients.»
Questionné au sujet des élections locales du 29 novembre prochain, il dira : «On a toujours participé aux élections locales, sauf en 1991 pour des raisons évidentes. Notre participation aux dernières législatives nous a valu la vindicte de certains qui ne se sont pas gênés de nous accuser de compromission avec le pouvoir, mais ceci ne nous ébranlera pas dans notre vision de la chose politique. Oui, on participera aux élections locales pour être plus proches des populations. Le conseil national extraordinaire, lors de sa réunion du 10 juillet dernier, a d'ailleurs adopté le code des élections.»


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