Algérie

La rentrée s'annonce tendue à la veille de l'ouverture de l'année universitaire


La rentrée s'annonce tendue                                    à la veille de l'ouverture de l'année universitaire
Les mouvements de protestation ont déjà commencé. Le campus de Barika n'intéresse pas les étudiants.
Terrains vagues, bouteilles en plastique jonchant le sol, poubelles pleines attendant certainement depuis l'année écoulée d'être vidées, et déchets traînant le long des allées, telle est l'image du campus Hadj Lakhdar qui s'apprête à inaugurer la nouvelle année universitaire en grande pompe. Les étudiants et les enseignants qui ne montrent aucune inquiétude par rapport à ces aspects de l'environnement, semblent plutôt occupés à régler, qui ses problèmes de modules, qui son emploi du temps.
Des étudiants agglutinés autour d'un tableau d'affichage, arborent un large sourire de satisfaction qui confirme le taux de réussite. «Nous avions prévu 150 étudiants pour le master et nous en avons pris 167», nous dira le chef de département de langue française.
C'est une manière de nous expliquer que l'université fait tout pour satisfaire tout le monde et éviter les problèmes. Il n'en demeure pas moins que d'autres étudiants restent insatisfaits du fait que le rectorat n'a pas répondu à leurs doléances. Il s'agit des étudiants en électrotechnique et mécanique ayant suivi le cursus classique et qui n'ont pas cessé d'exiger le droit au magistère. Ceux-là ne bénéficieront pas de la fameuse passerelle entre système classique et LMD.
Cette catégorie accuse le recteur de refuser l'application de la directive ministérielle et a ouvert le bal avec une tentative de protestation dimanche passé. Ils se sont rassemblés dans la matinée du dimanche devant leur département pour dénoncer «la fuite de responsabilité tant de la part de l'administration que de celle des enseignants».Un rassemblement qui a fini, faut-il le signaler, par la blessure de deux étudiants qui se sont coupés les mains à cause de carreaux brisés. Par ailleurs, l'ouverture cette année de l'annexe de Barika n'est pas pour résoudre les problèmes déjà existants, mais les enfonce davantage.
En effet, des parents rencontrés à l'intérieur de l'université nous ont parlé du sort de leurs enfants qui, pour avoir demandé un transfert vers une autre matière telle que lettres françaises, sont affectés à Barika, située à une centaine de kilomètres du chef-lieu de wilaya. «Ma fille n'ira pas à Barika», martèle l'un d'eux.
Face à ce type d'attitude, la question s'impose d'elle-même: est-il intéressant de doter chaque daïra d'un institut universitaire ' L'autre aspect qui nécessite l'attention est le cas des filières architecture et hygiène et sécurité. Ces deux filières qui ont connu des perturbations l'année dernière n'ont pas encore fini les contrôles du deuxième semestre. «Les cours qui devaient être dispensés nous sont livrés en polycopiés, et à nous de nous débrouiller», avoue un étudiant en architecture, avec la conviction que l'année écoulée ferait mieux d'être déclarée blanche.
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