Algérie

La rentrée s'annonce houleuse



La rentrée s'annonce houleuse
Plus de 8 millions d'élèves rejoindront, aujourd'hui, les bancs des établissements scolaires à travers le pays. Cette rentrée scolaire verra la contestation du personnel de l'éducation reprendre de plus belle avec des sit-in et mouvements de débrayage, comme la grève des adjoints de l'éducation affiliés au Syndicat national des travailleurs de l'éducation (SNTE), aile Boudjnah, annoncée pour le premier jour de la rentrée.
L'année scolaire 2011-2012 s'annonce plutôt agitée. Des représentants syndicaux de différents horizons ont affiché leur détermination à reprendre le chemin de la contesta pour la satisfaction de leurs revendications socioprofessionnelles. Un seul mot d'ordre les réunit : la gestion du «chaos» qui règne dans ce secteur. Dans l'agenda du SNTE, un sit-in symbolique de protestation sera tenu le 5 octobre prochain devant le ministère de l'Education nationale. Il sera question du réajustement du taux des primes et indemnités «tant attendu et qui n'a pas été fait», a affirmé Mohamed Bennoui, président du conseil national du SNTE, contacté par téléphone, qui remet en question le travail de la commission installée à cet effet l'année dernière. Ainsi, la question des 'uvres sociales est toujours d'actualité pour ce syndicat. M. Bennoui a appelé à la mise en place d'une commission indépendante pour la régulation des 'uvres sociales sous l'arbitrage de la tutelle, d'autant que «certaine catégories de travailleurs dont les retraités, les malades chroniques et enfants de travailleurs décédés, ne bénéficient à ce jours d'aucune convention médico-sociale permettant la réduction des frais de soins et autres frais de 50%». Pour sa part, le SG du Cnapest, Messaoud Boudiba, a annoncé que la rentrée de cette année sera «normale mais en aucun cas une fête, vu l'état de bouillonnement qui domine la scène actuellement». M. Boudiba a mis l'accent sur l'insatisfaction du personnel générée par la non-tenue des engagements pris par le ministre de l'Education durant les derniers mois. Le syndicaliste a parlé de la détermination des travailleurs «prêts à tout faire» pour valoir leurs droits, n'hésitant pas à menacer de la fermeture des établissements scolaires durant ces mouvements de débrayage. «Les dates de ces actions seront fixées durant le conseil national du Cnapest qui se tiendra la deuxième semaine du mois en cours», a-t-il précisé. Dans ce sens, le représentant du Snapest, Meziane Meriane, a estimé que la probabilité d'avoir de très importantes grèves n'est pas à écarter à l'heure où la tutelle n'a toujours pas répondu à «nos revendications qui ont toujours été claires» avant d'ajouter : «Nous tenons à ce que nos demandes liées aux salaires soient réglées, ce n'est plus possible d'augmenter les salaires des travailleurs d'un côté tout en ayant un pouvoir d'achat instable», a-t-il noté, en rappelant que plus de 80% des augmentations ont été ingurgitées par l'inflation. «Il faut mettre en place une économie qui garantit notre pouvoir d'achat.» M. Meriane a affirmé que la question des 'uvres sociales a été réglée. Revenant sur la grève que vont tenir aujourd'hui les adjoints de l'éducation affiliée à la SNTE-aile Boudjnah, le secrétaire général de l'Unpef, Messaoud Amraoui, a affiché sa solidarité avec les initiateurs de ce mouvement. «Nous sommes pour les revendications des adjoints, sachant que la coordination nationale affiliée à notre syndicat prépare une action de ce genre pour mettre fin à l'injustice.» Le syndicaliste a appelé la tutelle à s'atteler à la tâche pour régler les deux dossiers clés : la classification de cette catégorie de travailleurs, qui sont à la 7 alors que d'autres sont à la 10, et les promotions «dont les adjoints se retrouvent injustement privés». Néanmoins, M. Amraoui a opposé un refus catégorique quant à l'intervention de la tutelle dans les fonctions des adjoints : «Nous refusons de négocier sur d'autres dossiers que celui de la classification et le système de promotion.» Les actions entreprises reflètent le malaise qui ronge l'éducation depuis des années.


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