Algérie

LA RENCONTRE EST PRÉVUE LE 16 SEPTEMBRE PROCHAIN


LA RENCONTRE EST PRÉVUE LE 16 SEPTEMBRE PROCHAIN
Les grandes lignes du nouveau code de l'investissement seront présentées le 16 septembre prochain, lors de la réunion tripartite (gouvernement- UGTA-Patronat). Une conférence nationale économique et sociale est prévue début novembre 2014.Chérif Bennaceur - Alger (Le Soir) - C'est ce que le ministre de l'Industrie et des Mines, Abdesselam Bouchouareb, a indiqué hier à Boumerdès, à l'issue d'une visite d'inspection de plusieurs installations industrielles. Sans être très explicite, le ministre de l'Industrie a néamoins précisé que le dispositif actuel a été «remodelé à 80%» et que le nouveau projet est finalisé» et soumis à l'examen des départements ministériels. Voulu «moderne», «adapté», ce projet portera sur la «modulation des avantages» au profit des investisseurs, la promotion des investissements directs étrangers (IDE) et l'octroi de facilitations, évoquant notamment la révision du statut de l'Agence nationale de développement de l'investissement (Andi). Dans ce contexte, Abdesselam Bouchouareb évoquera l'aval du Premier ministre à l'octroi d'«avantages spécifiques» en termes de bonification des taux d'intérêt (3 points de plus, rallongement de la durée de 3 à 5 ans...) pour les industriels nationaux, la loi de de finances 2015 devant en tenir compte. Ceci outre l'octroi de facilitations pour les entrepreneurs publics mais aussi privés. Estimant que la promotion des IDE devrait contribuer à l'insertion de l'économie nationale dans l'économie mondiale, le ministre de l'Industrie a néanmoins indiqué que la règle 49/51 régissant l'investissement étranger sera maintenue et consolidée, voire élargie. Certes, cette règle imposée par la loi de finances complémentaire pour 2009 devrait être extirpée du code, laisse-t-il entendre, et incluse dans la réglementation d'activités. Toutefois, la règle devrait être élargie aux activités de commerce de gros et de détail, relève-t-il. Ce faisant, les investisseurs qui souhaitent investir dans les secteurs industriel et manufacturier en situation actuellement de «dévalorisation» ou contribuer à la substitution à l'importation, pourraient être exonérés de cette règle à terme, d'ici les cinq prochaines années. Soit ces investisseurs, même nationaux, pourraient obtenir 100% de l'investissement projeté. D'autre part, Abdesselam Bouchouareb est revenu sur la réorganisation annoncée du secteur industriel marchand public, à travers le développement d'une dizaine de grands groupes industriels. Finalité de cette réorganisation, en cours d'«expertise» et d'identification, stimuler la remontée de filière, permettre aux entreprises de chaque groupe de pouvoir acter pour leur développement et partenariat. Et ce, en bénéficiant d'une taille critique et des garanties et du «marketing» notamment de leur maisonmère, sans aucune intermédiation par rapport à l'Etat. Comme les entreprises du groupe pourront développer des partenariats avec l'étranger, une invite en ce sens ayant été formulée par Abdesselam Bouchouareb à l'adresse de l'entreprise Socothyd. A propos du partenariat, le ministre de l'Industrie a, ce faisant, observé que la plupart des partenariats opérés ces dernières décades l'ont été «par décision politique» et non par décision économique. D'où la volonté tacite de réellement mettre l'entreprise «au cœur» de l'action, voire de libérer l'entrepreneur et de concrétiser réellement et «pour la première» l'autonomie des entreprises, reconnaîtra-t-il. Comme les groupes pourront à terme s'«ouvrir» à l'actionnariat autre, notamment privé, le ministre de l'Industrie évoquant le projet potentiel de créer une agence des participations de l'Etat en cas de participations publiques minoritaires. Concernant la problématique du foncier industriel, Abdesselam Bouchouareb évoquera le lancement de 21 nouveaux parcs industriels sur les 49 projetés avant la fin de l'année et sur la base du gré à gré. En outre, il fera état d'une instruction du chef de l'Etat appelant à «trouver d'autres solutions» pour l'implantation industrielle que l'utilisation des terres agricoles. Et ce d'autant que les divers projets autoroutiers (autoroute Est- Ouest, autoroute des Hauts-Plateaux, autoroute Nord-Sud ainsi que les diverses pénétrantes prévues) devraient stimuler le développement d'activités industrielles périphériques et que la région des Hauts-Plateaux est appelée à devenir une grande zone industrielle et d'investissement. Ce faisant, des problématiques et d'autres qui devront être abordées lors de la prochaine et inédite Conférence nationale économique et sociale, prévue les 4,5 et 6 novembre prochain, laisse entendre le ministre de l'Industrie. Une série d'«instruments» et d'«outils» à même, considérait auparavant Abdesselam Bouchouareb, de contribuer au «repeuplement » industriel, la réalisation d'un taux de croissance hors hydrocarbures de 7% à l'horizon 2019 étant prévue dans le cadre du programme quinquennal 2015-2019. Mais aussi dans la mesure où le défi de l'ouverture totale de l'économie algérienne, dès 2020, implique d'agir vite, Abdesselam Bouchouareb évoquant «une course contre la montre».


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)