La rencontre avec le ministère des Finances n’a pas apporté de nouveau

Une grève des taxis en perspective Apparemment, la réunion d’hier, avec les représentants du département de Karim Djoudi, n’a pas arrangé les choses et les chauffeurs de taxi restent sur leur faim en ce qui concerne la lancinante question de l’endettement. Selon le président de la commission nationale des chauffeurs de taxi, Hocine Aït Braham, joint par téléphone, les services du ministère des Finances leur ont signifié que le dossier des impôts n’est pas de leur ressort, et compte ainsi dresser un rapport détaillé de la situation pour le soumettre aux autorités supérieures du pays, sous-entendant le président de la République. Pour rappel, les chauffeurs de taxi, très affaiblis par le cumul des dettes contractées des années durant, avoisinant pour certains les 500.000 DA, plaident pour une amnistie fiscale. Ils estiment que cette situation est des plus asphyxiantes et c’est ce qui les a amenés, à maintes reprises, à brandir la menace de grève faute d’une prise en charge sérieuse de leur problème. Revenant sur la réunion évaluative, le représentant des chauffeurs de taxi se dit à l’écoute des propositions du directeur général des impôts visant à reprendre le dialogue avec cette catégorie professionnelle, prévoyant notamment des rencontres périodiques avec les chauffeurs de taxi pour aplanir les différends. Sauf que cette fois-ci, les chauffeurs de taxi, «amadoués par des promesses non tenues», veulent aller au bout des choses en convoquant une AG pour dimanche prochain où seront notamment discutés quatre points, à savoir la question des impôts, le statut, les dépassements administratifs et le problème des clandestins. Il s’agit également pour les chauffeurs de taxi de la wilaya d’Alger de trancher en dernier lieu la question d’aller à une grève ou non. Seulement, avant de se prononcer sur quoi que ce soit et d’aller vers un débrayage que seule l’assemblée générale souveraine pourrait décider, le président de la commission nationale des chauffeurs de taxi compte déposer un préavis de grève dans l’attente d’une réponse favorable de la part de la direction des transports de la wilaya d’Alger. En tous les cas, Hocine Aït Braham reste, malgré le revers subi, optimiste quant au dénouement de cette crise qui n’a que trop duré, en laissant ouverts tous les canaux du dialogue «à qui veut entendre!».