Algérie

La remontada du gouvernement



Après une petite période de crispation qui a accompagné la rentrée sociale, sur fond d'incertitudes alimentées par certains cercles sur l'approvisionnement du marché, guerre en Ukraine oblige, la situation s'est totalement décrispée, ces derniers jours. Une grande disponibilité des produits de large consommation, une baisse des prix des produits agricoles, une réelle détente sur le marché du véhicule qui avait connu une grande tension, la fin des travaux au niveau des nouveaux stades de football tant attendus par les jeunes, l'annonce de la réalisation de quatre autres à partir de l'année prochaine et une distribution de plus de 60 000 logements à partir du 15 novembre prochain, ont contribué à booster le moral des Algériens.Ce n'est pas par hasard que le pays a su dépasser les difficultés qui présageaient, au tout début du mois de septembre, une grogne sociale que nourrissait une conjoncture géopolitique particulière. En effet, il y a lieu de souligner que le conflit russo-ukrainien a imposé une situation qui a mis à mal la sécurité alimentaire un peu partout à travers le monde. Et c'est sous couvert de cet état de fait exceptionnel que des lobbies ont agi sur l'alimentation du marché national en provoquant des pénuries d'huile, de semoule, de lait et l'on évoquait une probable disparition du sucre et d'autres produits de large consommation. Dans le même temps, les prix des fruits, légumes et viandes prenaient l'ascenseur. L'Algérie n'était pas le seul pays à connaître ces pénuries, sauf qu'en l'espèce, ces ruptures d'approvisionnement étaient visiblement provoquées. L'Etat n'est pas resté les bras croisés face à cette situation et a mobilisé les ministères de l'Intérieur, de la Défense et de la Justice.
La loi anti-spéculation a été ainsi appliqué dans toute sa vigueur. Des dizaines de spéculateurs, pris sur le fait ont été condamnés à de lourdes peines d'emprisonnement, jusqu'à 13 ans de détention pour dissimulation de marchandise à l'effet de spéculation. Les policiers, les gendarmes et les magistrats ont parfaitement accompli leur mission, au point où les résultats étaient immédiats sur le marché. Les produits introuvables, quelques semaines auparavant, sont désormais disponibles en grande quantités aux quatre coins du pays. Cette offensive qui semble s'inscrire dans le temps a été accompagné par une baisse sensible des prix des viandes blanches. Cet état de fait constaté par les Algériens est le fruit d'un travail en amont assuré par les agriculteurs avec le soutien des fonctionnaires du ministère de l'Agriculture qui a organisé l'approvisionnement des éleveurs de poulet en intrants subventionnés. Le processus de production a pu reprendre et donc dépasser la crise, dont l'origine était la maladie de la grippe aviaire qui a décimé des élevages entiers.
À cette détente sur le front de la consommation, les Algériens ont été au rendez-vous d'un fait notable, avec l'annonce d'un proche retour de l'industrie automobile, en sus de l'importation autorisée à partir du 1er janvier prochain de véhicules neufs et de moins de trois ans. Une ouverture totale d'un marché, caractérisé pendant plus de deux ans par une forte tension. Quelques jours avant les annonces présidentielles, les véhicules usagers se vendaient à prix d'or. Désormais le marché s'est considérablement assagi et ses acteurs attendent la nouvelle année pour reprendre leur activité, avec la certitude d'une bien meilleure régulation des produits. Cette détente est la conséquence de longues négociations initiées par le ministère de l'Industrie avec les plus grands constructeurs mondiaux d'automobile. L'annonce officielle de la mise en place à Oran d'une usine de la marque FIAT encourage la fin de la crise de l'automobile et conforte le citoyen sur la stabilité attendue du marché. Ainsi, la rentrée sociale que certains s'étaient dépêchés de qualifier de chaude se retrouve être, l'une des plus «douces» que l'Algérie ait connue, ces dernières années. Puisqu'en sus de toutes ces bonnes nouvelles qui ont marqué les mois de septembre et d'octobre, il va falloir s'attendre à la joie des 60 000 familles qui recevront les clés de leurs demeures, après une célébration tout à fait grandiose de la fête du 1er Novembre qui a vu l'Algérie trôner sur le Monde arabe. En cela, le travail battu par les cadres de la présidence de la République et du ministère des Affaires étrangères a été apprécié à sa juste valeur par l'opinion nationale. Celle-ci aspire à une année 2023 dans la lancée d'une rentrée sociale, le moins qu'on puisse dire est qu'elle est réussie.


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