Multipliant les succès populaires au niveau local et raflant des prix importants dans les grands festivals du monde, le cinéma tunisien se réinvente en investissant tous les genres. Du Blockbuster au film expérimental.
Dans les salles de Tunisie, le film «Bolice», adapté d'une série à succès fait plus d'entrées que le dernier Gladiateur. Auréolés de prix dans les festivals internationaux, les films d'auteur réussissent aussi à attirer un public cinéphile.
Au pays du jasmin, même si le nombre de salles encore en activité ne dépasse pas la vingtaine, le cinéma tunisien arrive à s'imposer et à attirer des publics variés. Comment font-ils nos voisins tunisiens pour produire autant de films (plus de 15 cette année), sans décevoir (une moyenne enviable de 2 bons films sur trois) ?
On peut lister les raisons de ce succès.
1- L'Ecole Supérieure de l'Audiovisuel et du Cinéma de Gammarth qui forme les techniciens c'est du sérieux, pas une coquille vide comme cela se fait «ailleurs», dans la démagogie et le folklore des inaugurations à la va vite. L'ESAC est une vraie école de cinéma qui forme dans les normes d'aujourd'hui tous les métiers nécessaires à l'industrie du cinéma.
2- Les infrastructures (studios, labos de post-production) existent et tournent à plein régime parfois.
4- Des producteurs aguerris. Au pays de Tarek Ben Ammar, le métier de producteur de cinéma est valorisé. La Tunisie compte aujourd'hui des productrices et des producteurs avisés et crédibles, capables de réunir les fonds nécessaires en Tunisie et ailleurs dans le monde (France, Europe, Pays du Golfe).
5- Un encadrement étatique adéquat. Les commissions d'attributions d'aides publiques sont confiées à des professionnels du cinéma. C'est la moindre des choses, mais ça reste une exception dans le monde arabe.
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Posté par : presse-algerie
Ecrit par : l'Histoire
Source : www.lequotidien-oran.com